Biographies rémoises - E F

Note : Cet essai de Dictionnaire de biographie rémoise comporte, dans un premier temps, les notices principalement extraites des ouvrages cités dans les sources ci-dessous. Il s’enrichira, au fil du temps, d’autres sources et des notices auxquelles vous voudrez bien contribuer dans ce site interactif.

Sources :

LRDR = Les Rues de Reims, mémoire de la ville, par Jean-Yves Sureau, Reims, 2002.

LRDT = Les Rues de Tinqueux, par Jean-Yves Sureau, Reims, 2003.

LRDRM = Les Rues de Reims Métropole, par Jean-Yves Sureau, en préparation.

Églem, Jacques Louis Joseph.

(1817-1886). Propriétaire. Mort à Reims, 16, rue Ferrand, le 17 juillet 1886, Jacques-Louis Joseph Églem, épousa Marie Joséphine Lhuire, puis Florienne Hordequin. Il fit don du terrain où fut créée une rue qui porta son nom (aujourd’hui rue Dérodé) et repose au Cimetière du Nord.

Source : LRDRM.

Entremont, Philippe.

(1934). Pianiste. Né à Reims, 48, rue de Talleyrand, le 7 juin 1934 (ses parents demeuraient alors 1, rue Hincmar), Philippe Henri Jean Émile Léon Entremont, fils d’un violoniste et d’une pianiste, son père, Jean Entremont, fut directeur de l’orchestre du Grand-Théâtre de Reims. Virtuose international, Prix Marguerite-Long en 1954, Grand Prix du disque de l’Académie Charles-Cros 1965, Philippe Entremont avait donné plus de 1500 concerts à travers le monde, alors âgé de 30 ans. Il fut considéré comme « le plus grand des jeunes pianistes de notre temps ». Il donna son 1er concert à 18 ans au Carnegie Hall de New York. Devenu chef d’orchestre, en 1972, il dirigea l’orchestre de chambre de Vienne. Pour ses 70 ans, Philippe Entremont est venu à Reims donner un « mini concert » à l’occasion de la sortie d’un double CD.

Ercole, Lucienne.

(1894-1985). Femme de lettres. Lucienne Ercole, née à Paris 18e le 26 mars 1894, morte à Reims, 1, rue Werlé, le 9 août 1985. Elle fut l'épouse d'Henri Antoine Alexandre Amoretti, journaliste au Nord-Est à Reims, dont elle divorça en 1930. Elle se remaria à Reims, en 1931, avec le docteur Raymond Lefèvre (1877-1978), médecin chargé du cours d'anatomie à l'Hôpital de Reims. Elle défraya la chronique, en son temps, et se fit quelques ennemis lors de la publication de sa satire des médecins rémois avec son premier roman Les Augures en veston, édité en 1932. Elle publia également la même année Visages de l'amour, et Gay Court Life of France, Vie et mort des Camisards, en 1933, Bouddha tout en or, en 1934, La Dame aux violettes (Mme de Loynes), en 1935 et Jeux du Ciel, en 1936. Elle repose à Paris au Cimetière des Batignolles.

Ernst, Gaston.

(1893-1964). Maire de La Neuvillette. Né à Buenos-Aires (Argentine) le 20 février 1893, mort à Villers-Franqueux (Marne) le 26 octobre 1964. Gaston Maurice Ernst, grand invalide de la guerre 1914-1918, résistant, fut maire de la commune de La Neuvillette de 1933 à 1951, fondateur de la fanfare l’Espérance neuvillettoise. Il épousa Albertine Amélie Pousseur.

Source : LRDR.

Eschenbrenner, Pierre.

(1898-1977). Né à Aniche (Nord) le 3 octobre 1898, mort à Reims, 11, rue Noël, le 14 janvier 1977. Jean Pierre Eschenbrenner, ingénieur ETP, fils de pharmacien, arriva à Reims en 1927. Excellent musicien il joua à de nombreuses reprises dans des orchestres de chambre et devint rapidement organiste et carillonneur de l’église Saint-Nicaise du Foyer Rémois. Il le resta 46 ans et ce bénévolement. A son arrivée, l’orgue ne comptait qu’une douzaine de jeux. Pierre Eschenbrenner étendit ses capacités à 40 jeux. Il fut également l’un des instigateurs du carillon de 35 cloches de Saint-Nicaise et fit restaurer le carillon de Notre-Dame-en-Vaux à Châlons. Fondateur de La Guilde des carillonneurs, il rédigea, pour le Larousse de la musique, le chapitre cloches et carillons, créa Les amis de l’orgue en Champagne, reçut la Légion d’honneur et fut promu commandeur de l’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand. Pierre Eschenbrenner persuada la municipalité de dénommer par des noms de musiciens les voies du quartier Wilson. Il épousa à Valenciennes, en 1925, Françoise Chaillet (1904-1959).

Source : LRDR.

Éveloy, Remy Octave.

(1848-1928). Né à Saint-Imoges (Marne) le 17 novembre 1848, mort à Reims, 26, rue Simon, le 9 février 1928. Remy Octave Éveloy, premier directeur de l’École de garçons du faubourg Fléchambault, fonda l’Amicale de l’École et créa une fanfare. Après avoir pris sa retraite d’instituteur, il exerça les fonctions de secrétaire et de bibliothécaire de l’École de médecine. Il épousa Rose Angèle Floquet et repose au Cimetière du Sud.

Source : LRDRM.

Faber, Gaston.

(1909-1981). Gaston Faber, grand handicapé, fonda à Reims une délégation de l’Association des paralysés de France. À l’origine de la création du Centre d’aide par le travail, on lui doit l’ouverture, en 1954, du premier atelier et celle, en 1968, du Foyer d’hébergement. Pour services exceptionnels rendus à la cité il reçut la Grande médaille de la Ville de Reims en 1972

Source : LRDR.

Faivre, André.

(1902-1969). Résistant. Né à Saint-Hippolyte (Doubs) le 11 mai 1902, mort à Montrichard (Loir-et-Cher) le 4 juillet 1969. André Arsène Faivre, fut directeur départemental des Impôts dans la Marne. Membre de Ceux de la Résistance, il fut arrêté le 15 juin 1944 et déporté à Neuengamme. Rapatrié le 28 mai 1945, il reçut la Croix de guerre avec palmes, la Médaille de la déportation et la Croix de combattant volontaire de la Résistance et fut promu officier de la Légion d’honneur. Il était président de l’Association rémoise des membres de la Légion d’honneur, président d’honneur des officiers de réserve et président d’honneur de l’UNADIF. Il épousa Marie Madeleine Clour.

Source : LRDR.

Falala, Marcel.

(1897-1960). Député. Né à Charency-Vezin (Meurthe-et-Moselle) le 24 avril 1897, décédé à Reims, 1, rue de Chevigné, le 30 novembre 1960. Marcel Ernest Falala se fixa à Reims en 1941. Il y fut chef de gare de 1942 à 1955. Ancien combattant de la guerre 1914-1918, il entra dans la Résistance-Fer dès le début de l’occupation en 1940. Arrêté en mai 1944, il fut interné avant d’être déporté dans les camps de Dachau et d’Albach. Chevalier de la Légion d’honneur, décoré de la Médaille militaire, des Croix de guerre 1914-1918, 1939-1940 et 1944-1945, de la Médaille de la Résistance, Marcel Falala fut officier d’Académie, chevalier du Mérite social, Médaille d’or de l’Éducation physique et des Sports, officier de l’ordre grand ducal de la Couronne de chêne. Élu conseiller général du 2ème canton de Reims en 1951 et en 1958. Conseiller municipal en 1953, il fut nommé adjoint au maire et premier adjoint jusqu’en 1957. Élu député de la Marne le 30 novembre 1958, il épousa Blanche Marie Catherine Lardin et repose au Cimetière de l’Est. Sa sépulture est fleurie chaque année par la Ville de Reims, le 30 août, pour l’anniversaire de la Libération de Reims. Son fils, Jean Falala, député, fut maire de Reims de 1983 à 1999, et son petit-fils, Francis Falala, fut élu député en 2002.

Source : LRDR.

Fanart, Louis Simon.

(1807-1883). Musicien. Né à Reims le 7 avril 1807, y est décédé, 48, rue des Capucins, le 6 septembre 1883. Louis Simon Fanart fut maître de chapelle de la cathédrale en 1830, créateur de la Société philharmonique en 1831 et du premier conservatoire de musique dont l’existence fut éphémère (1844-1850). Il épousa Marguerite Joséphine Goulet (1812-1906) et repose au Cimetière du Nord.

Source : LRDR.

Fandre, Michel.

(1918-1991). Pédiatre. Né à Chamalières (Puy-de-Dôme) le 16 juillet 1918, mort à Reims, 34, rue de la Cerisaie, le 6 février 1991. Michel Jean Fandre, docteur en médecine, reconnu pédiatre dès 1954, professeur agrégé en 1961, fut nommé professeur de clinique pédiatrique et de puériculture en 1967. Il fut en outre médecin conseil régional de pédiatrie, responsable du service médical du Foyer de l’enfance. Le professeur Fandre prit sa retraite en 1987 après trente années au chevet de l’enfance. Décoré de la Croix de guerre, issu de l’industrie textile rémoise, il épousa Nicole Yvonne Pigeon, des Galeries Rémoises, et repose au Cimetière du Nord.

Source : LRDR.

Farman, Henri. (1874-1958). Constructeur d’avions. Né à Paris le 26 mai 1874, y est mort le 17 juillet 1958. Henri Farman, anglais naturalisé français en 1937, fut un des précurseurs de l’aviation. Le 30 octobre 1908, il accomplit le premier vol de ville à ville en parcourant sur biplan Voisin, en 20 minutes, les 27 km de Bouy à Reims, soit à la vitesse de 80 km/h, record mondial de vitesse à l’époque. Le lendemain, il gagna à Châlons-sur-Marne le prix de hauteur en s’élevant à 25 m au-dessus du sol. En 1909, il remporta le concours de la plus grande distance parcourue avec 108 km. Il fonda en 1919 une des premières compagnies aériennes de transport de passagers. Henri Farman installa ses ateliers à Bouy, plus exactement à 2 km 500, dans une dépendance de la commune qui s’appela Bouy-Aviation. Il repose au Cimetière de Passy. Source : LRDR.Favart d’Herbigny, général.

(1735-1800). Général. Né à Reims en 1735, mort à Paris en 1800. Nicolas Remi Favart d’Herbigny, commanda en 1792 la ville et le camp de Neuf-Brisach. Il mit en état de défense les places fortes de l’Alsace. Son frère, l’abbé Christophe Elisabeth Favart (1725-1793), né et mort à Reims, homme de lettres, créa un cabinet d’histoire naturelle, ouvert au public, et publia en 1775 un Dictionnaire d’histoire naturelle des testacés.

Source : LRDR.

Ferrand, Jean François Xavier. (1802-1885). Né à Reims le 6 janvier 1802, y est mort, 6, rue de la Barre, le 16 avril 1885. Jean François Xavier Ferrand, contremaître de l’usine de textiles Ch. Patriau, fut représentant du peuple en 1848, fondateur et président de l’association fraternelle des ouvriers de la fabrique de Reims, président de la Société de secours mutuel de Reims. Ferrand fit don au musée, en 1882, de ses insignes de représentant du peuple. Il épousa Marie Félicité Ancelet (1799-1886). Au Cimetière du Nord, on pouvait voir sur sa tombe son médaillon en bronze, par Léon Chavalliaud, qui a été volé il y a quelques années. Source : LRDR.Ferrand de Monthelon, Antoine.

(1686-1752). Créateur des Écoles de dessins de Reims. Né à Paris le 11 avril 1686, y est mort le 20 mars 1752. Antoine Ferrand de Monthelon, fils et élève de Jacques Philippe Ferrand de Monthelon, peintre-émailleur du Roi, appartenait à l’Académie de peinture et de sculpture de Paris, lorsqu’il fut nommé professeur de dessin à Reims en 1748. Il fut chargé d’organiser la nouvelle école de dessins qui fut ouverte la même année. Monthelon légua à la Ville de Reims une collection de plus de 3.000 dessins et de nombreux tableaux qui constitua les premiers éléments de notre musée des Beaux-Arts

Source : LRDR.

Ferreira, Gilles.

(1958-1995). Adjoint au maire. Né à Reims, 18, rue du Clou-dans-le-Fer, le 5 novembre 1958, y est décédé le 14 août 1995. Gilles Marcel Joaquim Ferreira, attaché immobilier, conseiller municipal depuis 1983, adjoint au maire depuis 1990, chargé de la jeunesse, fut également conseiller général du quartier Murigny depuis 1992. Il fut victime, ainsi que sa compagne, d’un accident de moto au carrefour de l’avenue de Paris et de la rue Martin-Peller. Il repose au Cimetière du Nord.

Source : LRDR.

Féry, père.

(1716-1773). Né à Reims, mort à Paris le 5 septembre 1773. Le père André Remi Féry, entré dans l’ordre des Minimes, hydraulicien, fut professeur de mathématiques et ingénieur fort habile. Il inventa et fit construire en 1748 une pompe actionnée par le courant de la Vesle, dont elle élevait l’eau de 20 mètres dans le château d’eau qui existe toujours sur le bord du canal et que l’on appelait la Tour Godinot. L’eau parvint ainsi aux fontaines publiques des quartiers les plus élevés de la ville (Saint-Nicaise). En 1753, l’eau fut distribuée par 17 fontaines, dont la plus éloignée se trouvait place de l’Hôtel-de-Ville. La machine devenue insuffisante dut être renforcée, mais assura néanmoins son service jusqu’en 1834. Le père Féry dota d’installations analogues les villes d’Amiens et de Dôle.

Source : LRDR.

Fesneau, docteur Roger.

(1920-1983). Né à Reims, 50, rue Duruy, le 24 janvier 1920, mort à Fréjus (Var) le 1er octobre 1983. Roger Auguste Camille Fesneau, étudia à Reims et devint interne des hôpitaux. Médecin du travail, médecin-chef à l’Institut Jean Godinot, membre du Conseil supérieur d’hygiène publique de France, médecin légiste auprès des tribunaux, membre fondateur de la Société française de thanatologie, il acquit le titre d’expert national près la Cour de cassation. Secrétaire général de la Fédération française des syndicats médicaux de la Marne, président fondateur de la Compagnie des experts près la Cour d’appel de Reims, son éclectisme et sa vaste culture firent également de lui un membre de la Société des artistes indépendants. Il épousa à Reims, en 1943, Nicole Anne-Marie Durand et repose à Courtisols (Marne).

Source : LRDR.

Fiévet, Rosa.

(1855-1928). Maire de Tinqueux. Né à Sobre-le-Château (Nord) le 25 mai 1855, mort à Tinqueux, 12, route de Paris, le 23 novembre 1928. Rosa Julien Fiévet, négociant en bois, fut maire de la commune de Tinqueux, de 1901 à 1919. Il y épousa, en 1877, Juliette Amélie Mitouart, fille d’un marchand de bois établi à La Haubette.

Source : LRDT.

Flamant, Alfred.

(1872-1961). Né à Bohain (Aisne) le 19 décembre 1872, mort à Reims, 57, rue Albert-Thomas, le 31 janvier 1961. Alfred Flamant fut maçon puis employé, du 10 mai 1890 au 1er octobre 1953, à la Verrerie Charbonneaux dont il devint contremaître. Chevalier de la Légion d’honneur au titre du travail, il épousa Julie Pauline Béthune et repose au Cimetière du Sud.

Source : LRDR.

Flandre, Pierre.

(1925-1993). Né à Mézières (Ardennes) le 12 août 1925, décédé à Reims, 11, rue Alexis-Carrel, le 23 mars 1993. Pierre Adrien Auguste Émile Flandre, directeur de la F.D.S.E.A. de 1958 à 1985, directeur de la Marne Agricole de 1965 à 1987, président de la Fédération nationale de la Presse agricole et rurale de 1979 à 1987, président de la Société d’horticulture de 1986 à 1993, il fut fait chevalier de la Légion d’honneur et épousa Éliane Christophe.

Source : LRDR.

Flin des Oliviers.

(1757-1806). Né à Reims, mort à Vervins (Aisne). Charles Louis Marie Emmanuel Carbon de Flins des Oliviers, avocat, magistrat, poète et auteur dramatique. Il publia sous le pseudonyme de Louis-Emmanuel les Voyages de l’Opinion dans les quatre parties du monde, journal de durée éphémère de 1789 à 1790.

Source : LRDR.

Flodoard.

(894-966). Chanoine et historiographe. Né à Épernay. Flodoard fut l’auteur d’une Histoire de l’Eglise de Reims et de la Chronique des années 919 à 976. Son œuvre lui valut le titre de Père de l’histoire de Reims.

Source : LRDR.

Foigny, Jean de.

(1535-1587). Imprimeur. Jean de Foigny fut le gendre et le successeur immédiat de Bacquenois, premier imprimeur rémois, qui ne travailla qu’une dizaine d’années dans notre ville. Aussi peut-on considérer que c’est Jean de Foigny qui établit définitivement l’imprimerie à Reims. Il épousa, en 1559, Françoise Gosme, belle-fille de Nicolas Bacquenois.

Source : LRDR.

Forain, Jean-Louis. (1852-1931). Peintre et dessinateur. Né à Reims, 63, rue des Moulins, à l’angle de la rue Folle-Peine , le 23 octobre 1852, décédé à Paris le 11 juillet 1931. Louis Henri, dit Jean-Louis Forain, d’une famille de fileurs et de tisserands du 3e canton, commença sa carrière en exposant avec les Impressionnistes en 1884, le Veuf, tableau que l’on peut voir aujourd’hui au musée d’Orsay. Forain s’affirma par d’innombrables caricatures, parues dans différents journaux, où il fit preuve d’une ironie pleine de verve, le plus souvent amère. Les originaux de quelques-unes de ses meilleures productions prises pendant l’affaire Dreyfus (procès de Rennes), et pendant la guerre, figurèrent dans une des salles de notre musée des Beaux-Arts. Il fonda avec Caran d’Ache le Psst !, journal antidreyfusard, de durée éphémère et fut un familier du salon de la comtesse de Loynes. Pour prouver son attachement à sa ville natale, il offrit au musée de Reims, en 1921, un lot important de dessins préparatoires. Forain épousa à Paris, en 1891, Jeanne Bosc (1865-1954), artiste sculpteur, et repose au Chesnay, près Versailles, où il possédait une propriété du 18e siècle. Source : LRDR. Forboteaux, Edmond. (1904-1944). Résistant. Né à Ludes (Marne) le 18 octobre 1904, mort pour la France le 15 juillet 1944. Edmond Just Forboteaux, agent d’assurances, entra au mouvement Libération-Nord et participa à la rédaction des premiers numéros de l’Union, qui était alors un journal clandestin. Dans la Résistance il fut responsable des cartes d’identité et d’alimentation dont on munissait les réfractaires. Arrêté le 13 juin 1944, il fut interné, puis dirigé vers le camp de Neuengamme le 15 juillet 1944. Il épousa Carmen Gabrielle Regard. Source : LRDR.Forestier, Marcel.

(1877-1929). Né à Esternay (Marne) le 6 décembre 1877, mort à Reims, 6, rue Berton, le 23 février 1929. Marcel Nicolas Forestier, ingénieur des Ponts-et-Chaussées, chevalier de la Légion d’honneur, décoré de la Croix de guerre 1914-1918, directeur des travaux de la Ville de Reims de 1921 à 1929. Il fut l’auteur du plan définitif de reconstruction de la ville, après la guerre 1914-1918, inspiré de celui de l’urbaniste américain Georges B. Ford, en le rendant plus réaliste. Le plan Ford fut déclaré d’utilité publique le 13 août 1920, mais avait le grave défaut, selon Edmond Herbé, de ne pas tenir compte de la question budgétaire qui aurait mis en péril les finances de la Ville. Il épousa Marguerite Marie Guillaumet.

Source : LRDR.

Fort, Paul. (1872-1960). Poète. Né à Reims, 4, rue Caqué, le 1er février 1872, mort à Montlhéry (Essonne) le 20 avril 1960. Jules Jean Paul Fort fonda le Théâtre d’Art et créa en 1905 la revue Vers et Prose. Il contribua à donner à Montparnasse son renom artistique et fut élu en 1912 Prince des poètes. Auteur des Ballades françaises dont les plus connues sont La ronde autour du Monde, Le Bonheur est dans le pré, Le petit Cheval Blanc. Bien que né rue Caqué, où son père était agent d’assurances, Paul Fort passa sa prime enfance à l’angle de la rue de Vesle et de la rue du Clou-dans-le-Fer. Il revint officiellement à Reims en 1954 inaugurer une exposition qui lui était consacrée à la bibliothèque Carnegie. Commandeur de la Légion d’honneur, il épousa à Paris 5e, en 1956, Germaine Georgette Claire Pouget. Leur fils Robert épousa la fille d’Alfred Vallette (1858-1935), directeur du Mercure de France, et de Marguerite Eymery (1860-1953), femme de lettres connue sous le nom de Rachilde. Paul Fort repose à Montlhéry. Source : LRDR.Fortel, Marie Renauld.

(1808-1886). Bienfaiteur. Né à Reims le 2 septembre 1808, y est mort, 7, rue Noël, le 3 juin 1886. Marie Renauld Fortel, manufacturier, colonel de la Garde nationale de Reims, bienfaiteur des Hospices, dirigeait une importante usine avec son associé M. Larbre, qui fut l’une des premières à appliquer à la fabrication des tissus de Reims le métier Jacquard. Proposé pour la croix, Fortel fit décorer à sa place le populaire sapeur-pompier Besnard. Il épousa Pierre Claire Émilie Scheppers (1825-1890) et repose au Cimetière du Nord.

Source : LRDR.

Foucry, Roger.

(1908-1969). Adjoint au maire. Né à Roanne le 5 janvier 1908, mort à Meylan (Isère) le 16 mars 1969. Roger Foucry, instituteur puis conseiller d’orientation professionnelle, participa à la résistance contre l’occupant et fut nommé, en 1944, membre du Comité départemental de libération nationale. Conseiller municipal en 1953, réélu en 1957, il fut nommé adjoint au maire et occupa ce poste jusqu’au 15 mars 1959.

Source : LRDR.

Foujita, Léonard. (1886-1968). Peintre. Né à Edogawa (Tokyo) le 27 novembre 1886, mort à Zurich le 29 janvier 1968. Tsuguharu Foujita, artiste peintre, fils d’un général et médecin de l’armée impériale, vint exercer son art à Paris dès 1913. À Montparnasse, peintre des femmes, des enfants et des chats, il fut fait chevalier de la Légion d’honneur en 1925, et promu officier en 1957. C’est à Reims, dans la basilique Saint-Remi, qu’il eut une illumination mystique. Baptisé Léonard François René en la cathédrale de Reims, le 14 octobre 1959, en présence du Tout-Paris, il eut pour parrain René Lalou et pour marraine Mme François Taittinger, née Béatrice Sellier (1930-2001). À 80 ans Léonard Foujita décora entièrement à fresque la chapelle Notre-Dame de la Paix à Reims. Il y fut inhumé, après avoir reposé provisoirement au Cimetière du Nord, le 4 octobre 1968. Le 19 août 1971 il en fut exhumé, selon le désir de sa veuve, à la suite d’un retentissant procès, dans lequel Me Floriot plaida pour l’association Les Amis de Léonard Foujita opposée à cette exhumation. Il reposa à Villiers-le-Bâcle (Essonne) jusqu’à son retour des cendres à Reims le 6 octobre 2003, à la demande de sa veuve. Foujita épousa Tomiko, puis en 1917 Fernande Barrey, puis en 1924 Lucie Badoud (1903-1966), dite Youki, et enfin en 1954, à Paris 14e, Kimiyo Horiuchi, baptisée Marie-Ange Claire (1910). Le musée des Beaux-Arts de Reims possède la première œuvre de Foujita, signée de son nouveau prénom et datée du jour de son baptême, Vierge et Enfant. Source : LRDR.

Foulon, Charles Clotaire.

(1862-1939). Maire de Cormontreuil. Né à Villeret (Aisne) le 7 avril 1862, mort à Cormontreuil le 21 septembre 1939. Charles Clotaire Foulon, journaliste, rédacteur à l’Éclaireur de l’Est et au Franc Parleur, conseiller municipal en 1912, il fut élu maire de la commune de Cormontreuil en 1919 et le resta jusqu’en 1939. Officier d’Académie, il était en outre chevalier de la Légion d’honneur. En reconnaissance du dévouement de M. Foulon, la commune pris à sa charge ses frais d’obsèques par délibération du 7 octobre 1939.

Source : LRDRM.

Foulquart, Jean.

(XVe siècle). Chroniqueur. Né à Reims dans la première moitié du 15e siècle. Jean Foulquart dressa l’inventaire des papiers du sacre de Louis XI et celui des archives de l’échevinage. Il composa d’importants mémoires dont la Bibliothèque possède des extraits : notices sur le Sacre de Charles VIII et l’Incendie de la Cathédrale ; Histoire de Cochinart et ses interrogatoires. On lui doit entre autres une description très intéressante sur le Mystère de la Passion joué en 1490.

Source : LRDR.

Fouriaux, Marie-Clémence.

(1857-1932). Fondatrice de l’École de plein-air. Née à Savigny-sur-Aisne (Ardennes) le 20 juillet 1857, y est décédée le 2 mai 1932. Marie-Clémence Fouriaux débuta comme institutrice adjointe dans un village de la banlieue de Reims et exerça près de 40 ans à Reims. Elle fut chargée, en 1883, de la direction de l’école maternelle de la rue Courmeaux où elle eut comme adjointe, collaboratrice et amie, Blanche Cavarrot. Elle fut directrice de l’école maternelle de la rue du Mont-d’Arène de 1888 à 1917, fonda l’Union de jeunes filles, l’Œuvre du trousseau de la future ménagère et les cantines scolaires. Elle collabora à l’organisation de l’école de plein air de la Rosière, propriété à Villers-Allerand que Mme Eugène-Desteuque légua à la Ville de Reims. Pendant la Grande Guerre, elle organisa l’hôpital militaire de la rue de l’Université, soigna les blessés, évacua les civils. Elle participa ensuite à l’œuvre du Retour à Reims. En 1917, elle reçut la Légion d’honneur et repose au Cimetière du Nord aux côtés de Blanche Cavarrot (voir ce nom).

Source : LRDR.

Fournier, Antoine.

(1532-1610). Né à Reims. Antoine Fournier, élève du Collège des Bons-Enfants, obtint du cardinal Charles de Lorraine une bourse qui lui permit de prendre tous ses grades jusqu’au doctorat en théologie à l’Université de Reims tout nouvellement créée par le cardinal. Il en reporta toute sa reconnaissance à l’Université de Reims à laquelle il consacra la plus grande partie de sa considérable fortune. A diverses reprises, par de généreuses donations, il favorisa, non seulement la Faculté de théologie, mais surtout les facultés de droit et de médecine. A la mort du chanoine Fournier, l’École de médecine, dont il fut le véritable fondateur, avec son neveu, Antoine de Beauchêne, s’appela longtemps en reconnaissance École Furnérienne. Sur le bâtiment qu’ils firent construire une plaque en marbre noir portait, en lettres d’or, l’inscription suivante : Écoles fondées par les deux Antoines.

Source : LRDR.

Franquet, Nazaire.

(1866-1945). Conseiller municipal. Né à Morangis (Marne) le 28 juillet 1866, décédé à Reims, 102, rue de Strasbourg, le 18 novembre 1945. Nazaire Eugène Franquet, directeur d’école publique à Reims de 1904 à 1928, fut conseiller municipal de Reims, conseiller d’arrondissement, délégué cantonal, membre du Conseil des directeurs de la Caisse d’épargne de Reims depuis 1929, réorganisateur de la Kermesse des écoles après la guerre de 1914-1918. Nazaire Franquet, père du professeur René Franquet, était officier de l’Instruction publique et chevalier de la Légion d’honneur. Il épousa Marie Clotilde Villet (1871-1960) et repose au Cimetière du Nord.

Source : LRDR.

Franquet, professeur René.

(1893-1979). Né à Aguilcourt (Aisne) le 4 avril 1893, mort à Reims le 22 août 1979. René Gaston Émilien Franquet, médecin à Reims, œuvra pour la construction des bâtiments qui abritèrent les facultés de médecine et de pharmacie. Décoré de la Croix de guerre avec palmes il fut promu officier de la Légion d’honneur et commandeur de la Santé publique. Il inspira, sous le nom de docteur Pimoule, un des personnages du roman de Lucienne Ercole, Les augures en veston, paru en 1932. Le professeur Franquet épousa Nelly Angèle Laure Notelet (1905-2000) et repose au Cimetière du Nord.

Source : LRDR.

Frémin, Jacques.

(1626-1691). Missionnaire. Né à Reims le 12 mars 1626, mort à l’Hôtel-Dieu de Québec le 20 juillet 1681. Fils de Jacques Frémyn (1583-1636), contrôleur des tailles, et d’Elisabeth Lespagnol, Jacques Frémin appartenait à une des meilleures familles rémoises. Son frère aîné épousa la tante de saint Jean-Baptiste de La Salle. Religieux de la Compagnie de Jésus, il fut envoyé au Canada où il arriva le 12 août 1655. Il vécut parmi les Iroquois et y établit une mission en 1666. Comme il possédait le dialecte des Hurons et des Onondagues, ainsi que des Mohawks, cela lui donna une grande influence sur ces peuples. Il baptisa par milliers des Algonquins et des Hurons.En 1668 il fut envoyé dans le pays des Sénèques où il fut reçu avec tous les honneurs. On lui doit la conversion de plusieurs milliers d’Indiens. Confesseur des hospitalières de Québec en 1683, il mourut en odeur de sainteté.

Frémyn, Antoine.

(1559-1640). Né le 7 avril 1559, mort à Merfy (Marne) le 19 février 1640. Antoine Frémyn, seigneur du château de Baslieux, travailla, pendant les troubles de la Ligue, à la pacification des esprits et réussit à apaiser l’irritation d’Henri IV contre les ligueurs rémois. Il fut élu à Reims lieutenant des habitants de 1615 à 1617, et devint secrétaire des Commandements et finances de la reine Marie de Médicis en 1623. Il épousa à Reims, en 1580, Simone Moët (…-1624) et fut inhumé à Reims dans l’église des Cordeliers.

Source : LRDR.

Fresson, Bernard. (1931-2002). Comédien. Né à Reims le 27 mai 1931, décédé à Orsay (Essonne) le 20 octobre 2002. Fils du boulanger-pâtissier Paul Fresson (1907-1981), 48, rue Chanzy à Reims, bien que sorti 1er de sa promotion à HEC, Bernard René Pierre Fresson est devenu acteur de cinéma. Son corps a été incinéré au Père-Lachaise à Paris. Son épitaphe figure sur la sépulture de sa famille au Cimetière de l'Est à Reims.Voir biographie et filmographie.