Les rues de Reims-Métropole - d

Daguerre, rue Jacques [1979].

<= rue Gabriel-Voisin, => avenue Nicéphore-Niépce.

(1787-1851). Inventeur. Né à Cormeilles-en-Parisis (Val-d’Oise) le 18 novembre 1787, mort à Bry-sur-Marne le 18 novembre 1851. Louis Jacques Mandé Daguerre, peintre de décors, imagina en 1822 le diorama, puis s’associa en 1829 avec Nicéphore Niépce, pour perfectionner l’invention de la photographie. Il obtint en 1837, les premiers daguerréotypes. Il repose à Bry-sur-Marne.

Daillencourt, rue Lucien [1988].

<= rue Claire-et-Yvon-Morandat, => rue Gladys-de-Polignac.

(1886-1969). Né à Anzin (Nord) le 14 mars 1886, décédé à Reims, 52, rue Ruinart-de-Brimont, le 12 janvier 1969. Lucien Daillencourt, sous-lieutenant, reçut la Légion d’honneur et la Croix de guerre avec palme en 1916. Il fut promu officier de la Légion d’honneur en 1918. Il entra à l’Office de la Reconstruction industrielle à Reims en 1920 et fonda, en 1924, son entreprise de bâtiments et de travaux publics. Il fut juge au Tribunal de commerce et président de l’Association rémoise des membres de la Légion d’honneur entre 1950 et 1969. Il épousa Louise Eugénie Aline Marie Dehaut.

Dallier, rue [1903].

<= 52-55, rue de Courlancy, => 14, rue Passe-Demoiselles.

Ancienne rue de Faverolles.

75 mètres de longueur.

(1610-1685). Né en 1610, mort le 12 octobre 1685. Nicolas Dallier, conseiller du roi et grenetier à Reims, devint en 1669 lieutenant des habitants. A cette même famille appartenait Charles Dallier, né en 1788, connu par sa traduction des Dialogues de Tacite. Sans oublier la contribution modeste à notre histoire locale du marchand de fripes Pierre Louis Dallier-Bonnette, qui réalisa en 1864 la maquette du Rang sacré conservée au musée Saint-Remi. Enfin le titulaire de l’orgue de la Madeleine, Henry Dallier (1849-1934), professeur honoraire du Conservatoire de Paris, qui revint dans sa ville natale inaugurer le bel orgue de la salle des fêtes de l’Hôtel de Ville en 1928.

Damide, rue [1925].

<= 37-39, avenue Henri-Farman, => chemin des Rouliers.

(1817-1899). Conseiller municipal. Né à Louvil (Nord), le 25 décembre 1817, mort à Reims, 17, rue Dieu-Lumière, le 17 juillet 1899. César Auguste Damide, pharmacien, conseiller municipal de Reims pendant de nombreuses années. Il fut le doyen du Conseil au moment de sa mort et administrateur du Bureau de bienfaisance. Il épousa Marie Julie Brocvelle et repose au cimetière du Sud. Leur fille épousa Alexandre Grandval. En 1892, un journaliste satirique avait écrit à son propos : Les habitants de Louvil ne lui élèveront jamais une statue… ni ceux de Reims, d’ailleurs. Par le temps qui court, quelque cul-de-sac pourrait bien porter son nom…On lui donna, en 1925, une rue de 10 mètres de long reliant la route de Châlons au chemin des Rouliers.

Danemark, place du [1925].

<= 85-94, rue Ernest-Renan, => 207-230, boulevard Charles-Arnould.

Cette place n’est en réalité qu’un simple carrefour.

Pour rappeler que le petit peuple danois fit un gros effort pour Reims, et le fit surtout d’une manière touchante et avec tout son cœur. Dès 1920 des dons en argent se succédèrent, destinés à l’École municipale de plein air de Villers-Allerand, à la Société protectrice de l’Enfance, à la Consultation de nourrissons et Goutte de lait du boulevard Carteret, au préventorium de Villers-Franqueux. Parmi les nombreux dons en argent, plus d’un million de francs, fut affecté par un Comité mondial constitué au Danemark pour les réparations et la reconstruction de notre cathédrale.

Danton, rue [1887].

<= 246-248, avenue de Laon, => 49, place Luton.

Ancienne rue Remi-Danton. Gustave Laurent fit débaptiser une partie de la rue, en 1921, pour la dénommer boulevard Robespierre.

(1759-1794). Conventionnel. Né à Arcis-sur-Aube (Aube) le 26 octobre 1759, mort à Paris le 5 avril 1794. Georges Jacques Danton, avocat au Conseil du roi, fils d’un procureur au bailliage d’Arcis, prit ses grades de juriste à l’École de droit de Reims. Fondateur du Club des cordeliers, grand orateur, il fut nommé ministre de la Justice et porte à ce titre la responsabilité des massacres de septembre 1792. Il contribua à la création du Tribunal révolutionnaire et du Comité de salut public qu’il présida. Il fut l’un des instigateurs de la Terreur et fut lui-même condamné à mort par le Tribunal révolutionnaire. Eugène Dupont fit représenter au Grand-Théâtre de Reims, en 1899, sa pièce Danton à Arcis, sur une musique de Charles Stenger, qui n’eut qu’une seule représentation !

Danton, rue [avant 1926].

<= place Roosevelt, => rue Pasteur [Saint-Brice-Courcelles].

Ancienne rue du Midi.

Danton, rue Remi.

On profita de l’homonymie, pour débaptiser cette rue, en 1887, en faveur du conventionnel.

(1798-1872). Notaire honoraire à Reims. Remi Danton, est mort à Reims, 2, rue du Temple, le 2 mars 1872 et repose au Cimetière du Nord. Il appartenait à une vieille famille originaire de Muizon.

Danton, rue Remi.

Elle fut débaptisée, en 1903, pour devenir rue Jean-Macé.

Danube, rue du [1966].

<= 14-16, rue Général-Carré, => rue de la Baltique.

Dardanne, impasse.

Cette voie de Cormontreuil fut redénommée impasse Pasteur en 1905.

Dardenne, allée Georges [1973].

<= rue Marcelle-Loiseau, => passage vers rue Marie-Ognois.

91 mètres de longueur.

(1919-1942). Résistant. Né à Reims, 88, rue Chanzy, le 19 décembre 1919, mort pour la France à Châlons-sur-Marne le 13 janvier 1942. Georges Gustave Dardenne appartenait au groupe F.T.P.P. de Reims. Il assurait régulièrement la distribution de tracts et journaux clandestins. Il déclencha une grève, à l’occasion du 11 novembre, dans une maison de champagne où il travaillait. Il fut arrêté le 6 novembre 1941 sur dénonciation et fut condamné aux travaux forcés à perpétuité par le tribunal allemand de Châlons-sur-Marne. Il fut fusillé comme otage et repose au Cimetière de l’Avenue de Laon. Sa sépulture est fleurie chaque année par la Ville de Reims, le 30 août, pour l’anniversaire de la Libération de Reims.

Darzillières, chemin des.

<= rue Jean-Cocteau, => vers pont SNCF [Cormontreuil].

Darzillières, avenue des.

<= rue Docteur-Roux, => rue Lucien-Léger [Cormontreuil].

208 mètres de longueur.

Dassault, rue Marcel [1986].

<= => CD 75 [Tinqueux].

(1892-1986). Ingénieur et industriel de l’aviation. Né à Paris le 22 janvier 1892, mort à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) le 18 avril 1986. Marcel Bloch, prit le nom de Dassault après sa déportation à Buchenwald. Il créa une société qui se plaça au premier rang de l’aviation militaire mondiale. Marcel Dassault fut également patron de presse en fondant Jours de France et producteur de cinéma. Député des Alpes-Maritimes, en 1951, puis de l’Oise. Ses obsèques eurent lieu aux Invalides et il fut inhumé au Cimetière de Passy.

Daubenton, rue [1930].

<= 26-30, rue Charlier, => 29-33, rue Dérodé.

Ancienne impasse Charlier.

(1716-1799). Naturaliste. Né à Montbard le 29 mai 1716, mort à Paris le 31 décembre 1799. Louis Jean Marie Daubenton, fit ses études de médecine à l’Université de Reims où il fut reçu docteur en 1741. Nommé démonstrateur au Jardin du Roi en 1742, titulaire de la chaire de zoologie générale au Collège de France en 1778, de celle d’économie rurale à Alfort en 1783. Il importa, en France, la race des moutons mérinos d’Espagne dont les produits contribuèrent à la richesse du pays et particulièrement de l’industrie de notre cité et de la Champagne. Lié avec l’économiste rémois Clicquot-Blervache, inspecteur général des manufactures et du commerce, Daubenton entra, en 1770, en rapport avec le subdélégué à Reims de l’Intendant de Champagne, Polonceau, et avec les propriétaires de troupeaux de moutons de notre région. D’heureuses tentatives furent faites sur ses indications au château du Beloy, propriété de Clicquot-Blervache, près d’Écueil, à Mareuil-le-Port, à Sillery, à Montbré, etc. Membre de l’Académie des sciences en 1760, il fut membre de l’Institut en 1795. La Convention nomma Daubenton professeur de minéralogie au Muséum d’Histoire naturelle en 1793, et d’histoire naturelle à l’École normale en 1795. En l’an VIII il fut membre du Sénat conservateur et mourut subitement d’une attaque d’apoplexie dès la première séance, à son siège, à l’âge de 83 ans. Louis Daubenton repose au Jardin des Plantes, sous une colonne près du labyrinthe.

Daudet, rue Alphonse [1975].

<= rue Alexandre-Noll, => rue Georges-Bernanos.

(1840-1897). Écrivain. Né à Nîmes le 13 mai 1840, mort à Paris le 16 décembre 1897. Alphonse Daudet s’inspira du drame vécu par le dessinateur rémois Achille Lemot (1846-1909), dit Uzès, pour son roman Sapho, mœurs parisiennes, en 1884. Il fut membre de l’académie Goncourt dès sa création. Il épousa Julia Allard (1844-1940), femme de lettres, et repose au Père-Lachaise. Son fils, le polémiste Léon Daudet (1867-1942), député de Paris, fondateur de l’Action française, fut également de l’Académie Goncourt et épousa Jeanne Victor-Hugo. Son autre fils, Lucien Daudet (1883-1946), épousa Marie-Thérèse Benoit, sœur du romancier Pierre Benoit.

Daudet, allée Alphonse [1987].

<= avenue des Anciens-d’AFN, => av. André- Bourvil [Tinqueux].

Voie du quartier du Champ-Paveau.

Daumier, rue Honoré [1973].

<= rue Édouard-Manet, => rue Gérard-Chardonnet [Cormontreuil].

360 mètres de longueur.

Voie nouvelle du lotissement dit Le Son du Clocher.

(1808-1879). Peintre, lithographe et sculpteur. Né à Marseille le 26 février 1808, mort à Valmondois (Val-d’Oise) le 10 février 1879. Honoré Daumier, caricaturiste politique et social, réalisa en 1832 trente six statuettes et petits bustes des célébrités du juste milieu. Le usée des Beaux-Arts de Reims possède une de ses œuvres dans la collection Henry Vasnier. Daumier repose au Père-Lachaise.

Dauphine, rue.

En 1841, cette rue prit la dénomination commune de rue Cérès, avec la rue de la Grille-Cérès, et prolongea ainsi cette dernière déjà existante.

En souvenir de la halte qu’auraient faite le Dauphin et la famille royale en se rendant à Metz au chevet de Louis XV malade.

Dauphiné, rue du [1972].

<= rue Joliot-Curie, => rue Joliot-Curie.

Dauphiné, rue du [1975].

<= rue d’Auvergne, => chemin des Darzillières [Cormontreuil].

251 mètres de longueur.

Dauphinot, boulevard [1892].

<= 244-246, avenue Jean-Jaurès, => 169-171, rue de Cernay.

650 mètres de longueur.

Ancien chemin de la Procession.

(1821-1889). Maire de Reims. Né à Reims le 24 janvier 1821, décédé à Cormontreuil le 10 septembre 1889. Jean Simon Dauphinot, manufacturier, officier de la Légion d’honneur, maire de Reims de 1868 à 1871, fut député en 1871 et sénateur de la Marne en 1876 et 1879. Sous l’occupation allemande, qui se prolongea jusqu’en novembre 1871, Dauphinot sut se montrer à la hauteur de sa délicate tâche. Il épousa Zoé Henriette Legrand (1827-1912) et repose au Cimetière du Nord.

Dauphinot, cour.

<= 57-59, avenue Jean-Jaurès, => 5, rue Jacquart.

100 mètres de longueur.

La cour Dauphinot figure sur le plan Legendre de 1765.

De l’ancienne rue Dauphine, connue au 17e siècle.

Dauphinot, rue Simon [1905].

<= place Philippe-Coutiez, => rue Ledru-Rollin, à Reims [Cormontreuil].

613 mètres de longueur.

Ancienne rue de la Couture.

Dauphinot, stade.

À Cormontreuil, ce stade a pris à une époque récente le nom de stade Serge-Lécrinier.

David, rue [1873].

<= 94-96, avenue Jean-Jaurès, => 53-55, rue de Cernay.

265 mètres de longueur.

Ancienne rue Brouette. Elle ne fut reconnue voie publique qu’en 1892.

(1808-1849). Né à Reims le 9 novembre 1808, y est mort le 26 février 1849. Adolphe David, manufacturier et négociant en tissus, conseiller municipal en 1846, commissaire de la République en 1848. Franc-maçon, il fut soucieux avant tout du bonheur de l’ouvrier. Après sa mort prématurée, son associé et gendre, Jules Warnier, prit la direction des établissements Warnier-David. Il épousa à Reims, en 1837, Alexandrine Victoire Lambert (1808-1889) et repose au Cimetière du Nord.

Debar, rue Jean-Louis [1988].

<= avenue d’Épernay, => Château-d’Eau.

(1914-1983). Industriel. Né à Reims, 19, rue de Talleyrand, le 13 mai 1914 et y est décédé, 29, boulevard de la Paix, le 10 juin 1983. Jean-Louis Michel Debar fut directeur et administrateur de la Société Debar à Reims et des Imprimeries Champenoises Réunies à Épernay. Vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie de Reims, vice-président d’honneur de la Fédération française de l’Imprimerie et des Industries graphiques et président de la Chambre syndicale des Maîtres imprimeurs de la Marne. Il fut également président du Comité de jumelage Reims-Aix-la-Chapelle, président du Tennis Club de Reims et du Foyer de Jeunes travailleurs Léon Paindavoine. Officier de la Légion d’honneur, il épousa à Reims, en 1938, Clodine (sic) Marthe Charlot (1914-2003) et repose à Rosnay (Marne).

Debré, Hôpital Robert.

<= avenue du Général-Kœnig.

(1882-1978). Médecin. Né à Sedan, 21, rue Gambetta, le 7 décembre 1882, mort à Paris le 29 avril 1978. Robert Anselme Debré, licencié ès lettres, docteur en médecine en 1911, professeur agrégé de la Faculté de médecine de Paris en 1920. Il fut médecin-chef de l’hôpital des Enfants malades de 1948 à 1956. Considéré comme le père de la pédiatrie moderne et le créateur des CHU, membre de l’Académie de médecine en 1934, membre de l’Institut en 1961, grand croix de la Légion d’honneur, Croix de guerre 1914-1918 et 1939-1945, il fut médaillé de la Résistance. Robert Debré était le fils du grand rabbin de France Simon Debré (1854-1939), qui fur rabbin de Sedan de 1880 à 1888. Il épousa, en 1908, Jeanne Debat-Ponsan, dont est issu Michel Debré, ancien premier ministre du général de Gaulle. Veuf, il se remaria, en 1956, avec Elisabeth de La Panouse, divorcée du comte Alphonse de La Bourdonnaye. Le 27 janvier 1976 le professeur Robert Debré vint à Reims assister à l’inauguration, par Mme Simone Veil, ministre de la Santé, de l’hôpital qui porte son nom. Il repose à Vernou-sur-Brenne (Indre-et-Loire) près de Vouvray.

Debussy, rue Claude [1932].

<= 11-13, rue Saint-Léonard, => rue Saint-Léonard.

(1862-1918). Compositeur. Né à Saint-Germain-en-Laye le 22 août 1862, décédé à Paris le 25 mars 1918. Claude Debussy fut un des familiers du salon de Mme de Saint-Marceaux et repose au Cimetière de Passy.

Decès, rue [1892].

Cette rue, située entre l’avenue de Laon et la rue de Cormicy, existait encore en 1905 et a disparu avant 1911.

(1804-1886). Médecin. Né à Saint-Martin d’Ablois (Marne) le 8 nivôse an 13, mort à Reims, 74, rue Chanzy, le 1er octobre 1886, Louis Jean-Baptiste Decès, père d’Arthur Decès, fut chirurgien en chef de l’Hôtel-Dieu, professeur à l’École de médecine, vice-président du Conseil d’hygiène, membre correspondant de l’Académie de médecine. Il épousa à Reims, en 1830, Jeanne Esther Colmart-Duquénelle (1809-1890), fille adoptive du docteur Duqénelle, et repose au Cimetière du Nord.

Decès, rue Arthur [entre 1914 et 1922].

<= 61-63, boulevard Dauphinot, => 211-233, rue de Cernay.

(1831-1900). Conseiller municipal. Né à Reims le 31 mai 1831, y est décédé, 70, rue Chanzy, le 7 février 1900. Arthur Marie Decès, médecin, interne à Paris, fit toute sa carrière médicale à Reims. Il fut chirurgien-chef de l’Hôtel-Dieu, professeur et conseiller municipal de 1896 à 1900. Il épousa à Reims, en 1861, Anna Lochet (1836-1912) et repose au Cimetière du Nord. C’est à tort, qu’une fâcheuse habitude le nomme Arthur Décès !

Decoin, allée Henri [1981].

<= allée Gabrielle-Dorziat, => impasse [Tinqueux].

Voie du lotissement du Champ-Paveau.

(1896-1969). Cinéaste. Né à Paris le 18 mars 1896, y est mort le 4 juillet 1969. Henri Decoin réalisa quelque 45 films, de 1933 à 1964. Il épousa Danielle Darrieux (1917), qu’il dirigea dès 1935. Il repose à Chaufour-lès-Bonnières (Yvelines).

Decoux, rue Jean [1987].

<= rue Charles-d’Estaing, => rue Alain-Colas [Bétheny].

186 mètres de longueur.

(1884-1963). Amiral. Né à Bordeaux, mort à Paris. L’amiral Decoux, commandant de la flotte française en Extrême-Orient en 1939, fut nommé gouverneur général de l’Indochine en 1940. Il réussit, grâce à de laborieuses négociations avec les Japonais, à maintenir tant bien que mal la souveraineté française en Indochine jusqu’en 1945, date de son emprisonnement par les Japonais. De retour en France, il fut arrêté et traduit devant la Haute Cour et bénéficia d’un non-lieu en 1949. L’amiral Decoux publia ses souvenirs.

Défense, rond-point de la [entre 1922 et 1925].

<= avenue de l’Yser, rue Lanson, => avenue de l’Europe.

Foyer Rémois.

Deffaut, rue Alphonse [1946].

<= 113 bis -117, rue Paul-Vaillant-Couturier, => 86-88, rue de Saint-Thierry.

Ancienne rue des Maretz. Cette rue fut attribuée à Alphonse Deffaut pour répondre au vœu unanime de la population de ce quartier.

(1874-1932). Bienfaiteur du quartier. Né à Reims, 8, rue Dieu-Lumière, le 9 décembre 1874, y est mort, 117, rue de Cormicy, le 23 mars 1932. Jacques Alphonse Deffaut, ouvrier forgeron, s’établit au 117 de la rue de Cormicy, au coin de la rue des Maretz, où il accueillait le soir, dans la maison de commerce qu’il dirigeait, ses camarades de travail qu’il instruisait, qu’il éduquait, au cours de réunions qu’il savait agrémenter d’utiles et d’intéressantes causeries. Créateur des sociétés de quartier de la Fringale, il en fut l’animateur, le guide écouté pendant plus de 20 années. Il épousa à Reims, en 1901, Mélanie Joséphine Bourgeois.

Defrançois, rue [1925].

<= 2-4, rue Édouard-Vaillant, => rue des Coutures.

Le nom de Defrançois fut donné à une nouvelle voie pour satisfaire le vœu de l’Association des sociétés de gymnastique de la ville de Reims, qui, dit-on, fut le berceau de la gymnastique française.

(1826-1893). Fondateur de la gymnastique à Reims. Né à La Croix-Rousse, près Lyon, le 19 avril 1826, mort à Reims, 8, rue de Contrai, le 26 décembre 1893. Jean Claude Henri Defrançois, surnommé le Père de la Gymnastique, fut maître d’armes dans un régiment, puis professeur d’escrime au Lycée de Reims. Cet apôtre de la gymnastique, dont la réputation se répandit au loin, laissa quelques manuels d’orthopédie, de natation, de gymnastique. Il mourut pauvre et ses obsèques furent célébrées aux frais du Lycée. Defrançois fut fait chevalier de la Légion d’honneur, en 1889, devant 6000 gymnastes. Sa sépulture au Cimetière du Nord fut reprise par la Ville pour état d’abandon.

Degas, allée Edgar [1971].

<= avenue Léon-Blum, => rue Newton, avenue Général-Bonaparte.

171 mètres de longueur

(1834-1917). Peintre impressionniste. Né à Paris le 19 juillet 1834, y est mort le 26 septembre 1917. Hilaire Germain Edgar de Gas, dit Degas, fils d’un banquier, pastelliste, graveur et sculpteur, repose au Cimetière de Montmartre.

Dekêtelaère, allée Édouard [1963].

<= 214-216, rue Paul-Vaillant-Couturier, => impasse vers boulevard Albert-1er.

86 mètres de longueur

(1892-1958). Syndicaliste. Né à Roubaix le 7 mars 1892, décédé à Reims, 20, rue de Cernay, le 21 août 1958. Édouard Dekêtelaère, monteur en chauffage central, fut l’un des fondateurs du COPLORR et administrateur de l’Effort Rémois de 1947 à 1958. Il épousa à Ivry-sur-Seine, en 1916, Émilienne Gabrielle Odienne (1893-1988), rémoise, et repose au Cimetière du Sud.

Delacroix, rue Eugène [1966].

<= 5 bis-7, rue Jean-Jaurès, => rue François-de-Chateaubriand [La Neuvillette].

Lors du rattachement de La Neuvillette-lès-Reims à la ville de Reims, le 30 décembre 1970, la rue fut nouvellement dénommée officiellement rue Eugène Delacroix – La Neuvillette.

(1798-1863). Peintre. Né à Charenton-Saint-Maurice le 7 floréal an 6, mort à Paris le 13 août 1863. Ferdinand Victor Eugène Delacroix était le fils du conventionnel Charles Delacroix de Contaut (1741-1805), né à Givry-en-Argonne (Marne), élu par le département de la Marne en 1793. Il vota la mort du roi. Ministre des Relations extérieures sous le Directoire, il fut nommé préfet sous le Consulat à Marseille puis à Bordeaux. Eugène Delacroix repose au Père-Lachaise. Le musée des Beaux-Arts de Reims, possède une œuvre de Delacroix, Desdémone maudite par son père, du legs Henry Vasnier.

Delacroix, rue Henri [1892].

<= 4-6, rue Chabaud, => 15-17, rue Payen.

130 mètres de longueur.

En 1892, la rue Delacroix devint rue Henri-Delacroix.

(1842-1890). Oculiste. Né à Châlons-sur-Marne le 4 avril 1842, mort à Verzy (Marne) le 22 août 1890. Marie Henri Delacroix appartenait à une famille de médecins qui exercèrent pendant plus d’un siècle dans la Marne. Médecin oculiste très réputé, il ouvrit une clinique ophtalmologique à Reims, qui reçut pendant plus de 20 ans des malades de toute la région de l’Est. Il fit la campagne de 1870, comme aide-major, à Metz, Sedan et Paris. Artiste, il écrivit quelques pièces, dont Le Prieur de Saint-Basle pour Ernest Lefèvre, ce qui fit dire au féroce Willy à propos du poète-librettiste : « Ce sont là vers d’oculiste ! ». Il épousa une demoiselle Larbre dont il n’eut pas d’enfant.

Delaunay, impasse Sonia.

<= rue Camille-Guérin, => impasse [Bétheny].

40 mètres de longueur.

Delaune, stade Auguste [1946].

<= chaussée Bocquaine.

Le stade-vélodrome, inauguré le 7 octobre 1934, l’un des plus beaux de France à son époque, fut dénommé ainsi le 19 février 1946, par ordre du gouvernement.

(1908-1943). Résistant. Né au Havre le 26 septembre 1908, tué au Mans le 27 juillet 1943. Auguste Delaune, ouvrier d’usine, fut choisi comme secrétaire régional pour la région parisienne de la Fédération sportive du Travail, puis fut secrétaire général de la F.G.S.T. qui comptera 130.000 membres. Léo Lagrange l’appela au Conseil supérieur des sports et lui remit la médaille d’or de l’Education physique. Mobilisé, il reçut la Croix de guerre et la Médaille militaire. Connu pour son passé de militant ouvrier, il fut arrêté et s’évada du camp où il était détenu. Au cours d’une rencontre avec quatre policiers, il tomba, blessé mortellement de plusieurs balles dans le ventre. Il fut considéré comme le véritable organisateur du sport populaire en France.

Delpla, impasse Chantal [2005].

Demaison, place Louis [1967].

<= 12-19, place des Oiseaux, => 30, rue de l’Adriatique.

(1852-1937). Archiviste paléographe. Né à Reims, 7, rue Rogier, le 11 mai 1852, décédé à Paris le 5 mai 1937. Louis Demaison sortit de l’École nationale des chartes en 1876. Archiviste de la Ville de Reims de 1879 à 1913, inspecteur général de la Société française d’Archéologie, membre correspondant de l’Institut, il publia de nombreux travaux d’érudition sur Reims et la région, dont un ouvrage sur la cathédrale et le Répertoire archéologique de l’Arrondissement de Reims, en collaboration avec Henri Jadart et Charles Givelet. Louis Demaison épousa à Paris, en 1885, Marie Poultier (1862-1948), fille d’Hippolyte Poultier, conseiller à la Cour d’appel de Paris. Il demeurait 21, rue Perseval et repose au Cimetière du Nord. Son grand-père Louis Joseph Demaison-Henriot (1796-1856) fut maire de la ville de Reims en 1838 (voir à Bouquet).

Demerlé, rue François.

Rebaptisée rue Duquénelle en 1886.

(1836-1911). Entrepreneur. Né à Dalem, près Thionville, en 1836, mort à Reims, 21, rue Lesage, en 1911, François Demerlé épousa à Reims, en 1882, Fanny Vallette (1848-1921). Il repose au Cimetière du Nord.

Démocratie, rue de la [entre 1929 et 1933].

<= 83-85, rue Saint-Thierry, => 118-120, rue Pierre-Brossolette.

Ancienne rue d’Algésiras.

Demoiselles, sente aux.

Cette voie devint chemin Passe-Demoiselles en 1877.

Démolin, impasse [1958].

<= 206-212, rue Paul-Vaillant-Couturier, => passage vers l’avenue de Laon.

La dénomination de l’impasse fut officialisée en 1958, pour les deux passages en équerre desservant un groupe d’habitation créé par l’Effort Rémois. La Cité Démolin existait déjà depuis quelques années en 1897.

(1848-1907). Conseiller municipal. Né à Brimont (Marne), mort à Reims, 33, rue Boudet, le 12 avril 1907. Jean Wilfrid Démolin, agriculteur, conseiller municipal de la Ville de Reims, chevalier du Mérite agricole, possédait une ferme, rue du Ponceau. Il épousa à Reims, en 1895, Octavie Léonie Lagarde (1853-1923) et repose au Cimetière de l’avenue de Laon. Leur fille Isabelle épousa Gaston Prévost.

Deneux, rue Henri [1974].

<= avenue d’Épernay, => rue Yvon-et-Claire-Morandat.

À l’occasion de l’exposition 20 siècles en Cathédrales en 2001/2002, on s’est aperçu que la rue, bien que dénommée officiellement, n’avait pas d’existence physique. Pour réparer cette injustice, il fut proposé de débaptiser une partie de la rue des Fuseliers, ce qui aurait eu pour heureux effet d’y domicilier la Médiathèque Cathédrale.

(1874-1969). Architecte. Né à Reims, 5, rue Saint-Guillaume, le 16 octobre 1874, mort à Paris 18e le 15 avril 1969. Henri Louis Deneux fut chargé, en qualité d’architecte en chef des Monuments historiques, de la restauration de la cathédrale et du chevet de la basilique Saint-Remi, après les destructions de la Grande Guerre. Ses travaux durèrent plus de vingt ans. On le qualifia de 6ème architecte de la cathédrale. Issu d’une longue lignée de jardiniers du Jard, il épousa à Vincennes, en 1921, Yvonne Léonie Heuzé (1883-1955). Officier de la Légion d’honneur il repose au Cimetière du Sud.

Deneux, promenade Henri [2006].

Dent d’Oche, rue de la [1990].

<= Croix Maurencienne, => hypermarché Leclerc [Saint-Brice-Courcelles].

Ancien lieudit cadastral.

Deroche, allée Élise [].

131 mètres de longueur

Dérodé, rue [1873].

<= 153-155, avenue Jean-Jaurès, => rue Prieur-de-la-Marne.

247 mètres de longueur.

Ancienne rue Églem.

(1812-1864). Député. Né à Reims le 20 mai 1812, mort à Ludes (Marne) le 21 mars 1864. Louis Émile Dérodé-Le Roy, avocat, conseiller général de la Marne en 1845, fut représentant du département de la Marne à l’Assemblée nationale de 1848. Non réélu en 1849, il reprit sa place au barreau de Reims. Il fut président du Comice agricole de l’arrondissement de Reims et conseiller municipal. Arrière-petit-neveu de Linguet, il épousa Marie Virginie Le Roy (1824-1894) et repose au Cimetière du Nord.

Derrière-le-Four, chemin de.

Cet ancien chemin rural de Bétheny a pris le nom de rue Farman en 1961.

Desaubeau, boulevard [1908].

<= 31, rue Henri-IV, => 28, rue Général-Sarrail.

Ce boulevard, ouvert en 1906, derrière l’Arc de Triomphe romain, a la particularité de ne comporter que trois maisons.

(1843-1906). Adjoint au maire. Né à Veuilly-la-Poterie (Aisne) le 7 février 1843, décédé à Saint-Amand-sur-Fion (Marne) le 6 septembre 1906. Alphonse Émile Constant Desaubeau, se fixa à Reims en 1863, où il fut employé de commerce dans une quincaillerie pendant 7 ans. Il fonda après 1870, au 4, rue Colbert, un important établissement qu’il dirigea 20 ans. Retiré en 1890, il fut élu en 1892 conseiller municipal, réélu en 1900 où il devint adjoint au maire. Desaubeau dirigea le service de l’architecture et de la voirie pendant 6 ans, sous les municipalités Arnould et Pozzi. Il contribua lui-même, entre autres, à l’aménagement de la voie qui porte son nom.

Desbureaux, rue [1892].

<= 20-24, rue de Neufchâtel, => 49-51, rue de Brimontel.

560 mètres de longueur.

Rue dénommée, en 1892, située entre le parc d’artillerie et le dépôt de cavalerie. Elle fut communément appelée rue de l’Artillerie.

(1755-1835). Général. Né à Reims le 23 octobre 1755, mort à Paris le 26 février 1835. Charles François Desbureaux, ancien sergent du régiment Reine infanterie, revint à Reims en 1784 et reprit une charge d’huissier-priseur. Capitaine de la Garde nationale de Reims en 1790, adjudant-chef de la Légion rémoise en 1792, il fut nommé général de brigade en 1793, et devint général de division. Il dirigea la seconde expédition de Saint-Domingue. Baron d’Empire en 1810, il repose au Père Lachaise où l’on peut toujours voir son monument.

Descartes, rue René [1966].

<= 2, boulevard Vasco-de-Gama, => 4, boulevard Vasco-de-Gama.

(1596-1650). Mathématicien, physicien et philosophe. Né à La Haye (Indre-et-Loire) le 31 mars 1596, mort à Stockholm le 9 février 1650. Dix-huit ans après la mort de Descartes on ramena ses restes en France pour les inhumer en grande pompe dans l’église Sainte-Geneviève, aujourd’hui Panthéon. Il repose aujourd’hui dans l’église Saint-Germain-des-Prés bien que son crâne soit visible au musée de l’Homme.

Deschamps, rue Eustache [1924].

<= 34-36, rue Laurent-Déramez, => 23-25, rue Jacquart.

(v. 1346-v.-1406). Poète champenois. Né à Vertus (Marne), mort à Senlis. Eustache Deschamps, après avoir étudié à Orléans, parcourut l’Europe, l’Asie, une partie de l’Afrique et fut longtemps esclave chez les Sarrasins. Revenu en France, il combattit aux côtés de Charles V et de Charles VI. Eustache Deschamps défendit Fismes dont il fut le gouverneur du château-fort, puis devint bailli de Senlis. Ses œuvres ont été publiées en partie, en 1849, par Prosper Tarbé. Ses ballades très piquantes, caustiques et mordantes contre les Anglais qu’il avait combattus, contre la guerre qui avait ravagé ses biens, contre les femmes, « ce vilain sexe qui fait souffrir les hommes », dont il avait été maintes fois la victime, contre l’institution du mariage qui n’était, d’après lui, que pièges et tromperies (Le Mirouer du Mariage, poème inachevé de plus de douze mille vers) sont citées parmi les meilleurs morceaux de la littérature du Moyen Age.

Désiront, allée Jean-Jacques [1971].

<= rue Paul-Schleiss, => rue Marcel-Chatton.

103 mètres de longueur.

(1921-1944). Résistant. Né à Reims, 64, cité du Dépôt, le 29 juin 1921, mort pour la France à Paris 10e le 19 août 1944. Jean-Jacques Désiront s’engagea à 20 ans dans la Résistance. Il organisa des groupes dans la région parisienne jusqu’en 1943, fut muté au corps franc Ravanel à Lyon jusqu’en avril 1944, puis au corps franc national à Paris. Pendant ces trois années, il participa à plus de cinquante actions sous les ordres du C.O.M.A.C., notamment aux destructions des fichiers du S.T.O. de Versailles et de Paris, aux sabotages d’usines, aux exécutions de Philippe Henriot, de Mansuy, le traître de la Gestapo, et à la libération de J.P. Lévy du C.N.R. Arrêté le 15 juillet 1944 sur dénonciation, torturé, condamné à mort, Jean-Jacques Désiront réussit, grâce à des complicités, à faire entrer des armes dans la prison et, le 17 août, après avoir attaqué les gardiens miliciens, s’évada avec 180 camarades. Le 19 août, à l’aube de la libération de Paris, il fut tué, boulevard Magenta, en essayant de forcer en auto, avec cinq camarades, un barrage allemand. Jean-Jacques Désiront fut promu lieutenant F.F.I. à titre posthume. Il repose au Cimetière du Nord. Sa sépulture est fleurie chaque année par la Ville de Reims, le 30 août, pour l’anniversaire de la Libération de Reims.

Desnos, allée Robert [1978].

<= rue Gustave-Flaubert, => impasse.

Voie piétonnière desservant le lotissement La Lézardière et Closerie II.

(1900-1945). Poète. Né à Paris le 4 juillet 1900, mort en déportation à Terezin (Tchécoslovaquie) le 8 juin 1945. Robert Desnos appartint au groupe surréaliste et collabora au premier numéro de la revue Le Grand Jeu, fondée à Reims en 1928. Il vécut avec l’ex-femme du peintre Foujita (voir ce nom), Lucie Badoud (1903-1966), que ce dernier avait rebaptisée Youki et qui publia ses souvenirs sous le nom de Youki Desnos. Robert Desnos repose au Cimetière Montparnasse.

Desportes, rue Alexandre-François [1951].

<= 143-145, rue Saint-Thierry, => 90-92, rue Léonard-de-Vinci.

Ancienne rue Nord.

(1661-1743). Peintre animalier. Né à Champigneulle (Ardennes), mort à Paris le 20 avril 1743. Alexandre François Desportes, peintre de portraits, exerça à la cour du roi de Pologne pendant deux ans. Il excella surtout dans la peinture de scènes de chasse. Peintre de la vénerie de Louis XIV, il exécuta les cartons destinés à la Manufacture des Gobelins pour la création, sous Louis XV, de la collection des tapisseries intitulée Chasses du Roi. Louis XIV et Louis XV lui commandèrent des œuvres pour les châteaux de Versailles, Fontainebleau et Compiègne. Le musée des Beaux-Arts de Reims expose une de ses grandes compositions animalières. Son neveu, Nicolas Desportes, né à Buzancy (Ardennes) en 1718, fut aussi peintre du roi.

Desprez, rue [1892].

<= 297-299, avenue de Laon, => 196, rue Paul-Vaillant-Couturier.

255 mètres de longueur.

(1807-1891). Médecin. Né à Reims le 25 novembre 1807, y est mort, 54, rue des Capucins, le 5 janvier 1891. Nicolas Jean-Baptiste Desprez, médecin honoraire des Hospices de Reims, médecin des Sociétés ouvrières de la ville de Reims, président de la Société philharmonique, developpa à ce titre l’art musical à Reims. Il épousa, en 1843, Joséphine Carlier (1824-1905), de Montloué (Aisne) et repose au Cimetière du Nord.

Desteuque, rue Eugène [1903].

<= place des Martyrs-de-la-Résistance, => 4-6, boulevard de la Paix.

300 mètres de longueur.

Ancienne rue Sainte-Marguerite, débaptisée sous Charles Arnould, dans le quartier où vivait Eugène Desteuque, 9, rue Saint-Symphorien.

(1816-1896). Adjoint au maire. Né à Reims le 14 octobre 1816, décédé à Villers-Allerand (Marne) le 11 juillet 1896. Eugène-Desteuque, fabricant de tissus, juge au Tribunal de commerce, conseiller municipal en 1874 puis adjoint au maire de Reims de 1878 à 1892, fut aussi maire de Villers-Allerand. Il épousa à Reims, en 1850, Adèle Palloteau (1829-1910) qui légua, en 1910, à la Ville de Reims une superbe propriété « La Rosière », située à Villers-Allerand, pour y installer son école de Plein-air. Leur fils, Charles Desteuque (1851-1897), défraya la chronique scandaleuse de la Belle Epoque sous le nom d’Intrépide Vide-Bouteilles. Chevalier-servant de La Goulue, il lança dans le demi-monde, entre autres, Émilienne d’Alençon et Liane de Pougy. Raoul Ponchon, dans sa Muse au cabaret, rima son oraison funèbre. Les Desteuque reposent tous trois au Cimetière du Nord.

Destouches, rue Pierre [1946].

<= 37-39, avenue Paul-Vaillant-Couturier, => rue François-Dor [Tinqueux].

Ancienne rue du Buisson-de-Muire.

(1925-1944). Résistant. Né à Paris le 21 mai 1925, tué en 1944. Pierre Destouches, enfant de Tinqueux, rejoignit le maquis et servit sous le nom de Cuistot-Cuisinier. Dénoncé, il fut tué par les Allemands lors d’un combat.

Détré, rue Jacques [1971].

<= rue Gilberte-et-Jean-Droit, => rue François-Legros.

(1910-1943). Résistant. Né à Reims, 54, rue Libergier, le 10 octobre 1910, mort à Reims le 30 décembre 1943. Jacques Marie François Charles Léon Détré, ingénieur, licencié ès sciences et en droit, industriel, occupa de hautes responsabilités dans l’industie textile de Reims et de la région. Lieutenant de réserve, il fut cité au cours de la guerre 1939-1940. Résistant de la première heure, il assura un dépôt d’armes sous l’occupation. Arrêté sur dénonciation le 28 décembre 1943, il se confina dans un silence méprisant et fut torturé toute une journée par la Gestapo de Reims. Couvert de blessures, le crâne défoncé, il mourut la nuit suivante sans avoir parlé. Jacques Détré, Mort pour la France, fut décoré de la Légion d’honneur à titre posthume. Une plaque commémorative a été posée sur sa demeure 10, place Godinot. Il épousa à Paris 7e, en 1938, Geneviève Andrée Marie Henriette Benard, qui se remaria avec Gustave Vicarino. Jacques Détré repose au Cimetière du Nord. Sa sépulture est fleurie chaque année par la Ville de Reims, le 30 août, pour l’anniversaire de la Libération de Reims.

Détrès, rue Alphonse.

<= rue Pasteur, => rue Robespierre [Saint-Brice-Courcelles].

(1829-1910). Maire de Saint-Brice. Né à Saint-Brice le 9 avril 1829, mort à Reims, 52, rue Jeanne d’Arc, le 22 décembre 1910. François Antoine Alphonse Détrès, président honoraire de la Société de secours mutuel des ouvriers de Saint-Brice-Courcelles, fut maire de cette commune de 1876 à 1892. Veuf de Marie Catherine Lefèvre († 1860), il épousa à Saint-Brice, en 1871, Marie-Thérèse Mathieu (1837-1925), veuve de Martin Félix Daire (1826-1863), et fut inhumé à Saint-Brice. Martin Félix Daire était le fils de Daire-Regnart (1777-1850), notaire royal à Reims et propriétaire d’une des belles propriétés de Saint-Brice.

Deux-Anges, rue des.

Cette voie, ainsi que la rue de la Clef, disparurent lors des destructions de la grande Guerre et de la création du cours Jean-Baptiste-Langlet en 1924.

Ancienne rue de la Serrurerie et de la belle image aux deux anges. D’une enseigne où étaient peints deux anges.

Deux-Cités, rue des [entre 1914 et 1922].

<= 71-73, boulevard des Belges, => 1, rue de la 12e-Escadre-d’Aviation.

Cité du Dépôt.

Il s’agit de cités construites dans le quartier à l’intention de cheminots.

Deville, rue [1903].

<= 163-165, avenue de Laon, => 40-50, rue Lecointre.

Ancienne rue de Mâco. Cette voie fut prolongée, en 1925, jusqu’à la rue Saint-Thierry.

(1757-1834). Révolutionnaire. Né à Sainte-Marie-à-Py (Marne) le 7 septembre 1757, y est mort le 22 août 1834. Jean-Louis Deville, avocat près le présidial de Reims, où il demeurait rue des Anglais, devint, en 1791, membre de l’Administration départementale et fit partie du Directoire de cette assemblée. Deville fit partie du Conseil des Cinq-Cents. En l’an VI, il obtint une place d’agent-conservateur, puis d’inspecteur des forêts à Reims. La Restauration le destitua et l’exila à Bouillon. Il revint en France après la Révolution de juillet 1830 et se retira à Sainte-Marie-à-Py.

Devivaise, rue.

Ancienne voie, connue sous le nom de rue de Thionville dès 1876 et qui fut maintenu en 1887.

Diancourt, boulevard [1913].

<= place des Droits-de-l’Homme, => 56, boulevard Henry-Vasnier.

Ancien boulevard Dieu-Lumière, pour la partie située alors entre la place Dieu-Lumière (aujourd’hui des Droits de l’homme) et le boulevard Henry-Vasnier.

(1825-1910). Maire de Reims. Né à Reims le 5 octobre 1825, y est décédé, 10, place Godinot, le 11 mai 1910. Louis Victor Diancourt, fut conseiller municipal en 1870, maire de Reims de 1872 à 1881, député de 1879 à 1881, sénateur de la Marne de 1886 à 1906, chevalier de la Légion d’honneur. Amateur d’art et bibliophile, il légua au musée des Beaux-Arts et à la Bibliothèque municipale ses importantes et très précieuses collections. Les 20.000 volumes que comprenait le legs se trouvaient à l’Hôtel de Ville ; l’incendie de mai 1917 en détruisit plus de 16.000. Il épousa Marie Francine Folliart (1831-1891) et repose au Cimetière du Nord.

Dickens, allée Charles [1966].

<= 56, rue Georges-Charbonneaux, => impasse [La Neuvillette].

45 mètres de longueur.

(1812-1870). Écrivain anglais. Né à Landport, aujourd’hui dans Portsmouth, le 7 février 1812, mort à Gadshill, près Rochester, le 9 juin 1870.

Diderot, école maternelle [1985].

<= 10, rue Madeleine-Brès [Tinqueux].

Cette école occupa des locaux provisoires, route de Dormans, de 1972 à 1985.

Diderot, rue [1924].

<= 6, place Barré, => 70-72, rue Ponsardin.

50 mètres de longueur.

Ancienne rue Rainssant.

Dès 1903, Gustave Laurent tenta de faire débaptiser le boulevard Dieu-Lumière au profit de Diderot. Ce fut en vain et il dut patienter jusqu’en 1924 et se contenter d’une rue plus modeste.

(1713-1784). Philosophe. Né à Langres (Haute-Marne) le 5 octobre 1713, mort à Paris le 30 juillet 1784. Denis Diderot, fut à la tête d’une société d’écrivains qui publia au 18e siècle L’Encyclopédie. Il épousa à Paris, en 1743, Anne-Antoinette Champion. Diderot reposait dans l’église Saint-Roch, avant que sa tombe ne soit profanée par les révolutionnaires. Son cénotaphe est au Panthéon.

Diderot, rue [1925].

<= avenue Bonaparte, => vieux chemin de Ville-en-Tardenois [Tinqueux].

Dieppe, rue de [après 1936].

<= 69, avenue d’Épernay, => boulevard des Bouches-du-Rhône.

Voir place du Souvenir.

Dieu-Lumière, boulevard [1887].

<= pont de Fléchambault, => place des Droits-de-l’Homme.

965 mètres de longueur.

Ancien boulevard compris entre la porte Fléchambault et le boulevard Gerbert. On débaptisa, en 1913, la partie située entre la place Dieu-Lumière (aujourd’hui des Droits de l’homme) et le boulevard Henry-Vasnier, pour lui donner le nom de boulevard Diancourt.

Le pittoresque nom de « Dieu-ly-Mire », à l’étymologie païenne ou chrétienne si lointaine et si discutable, a donné le nom de Dieu-Lumière à la porte ouverte au 14e siècle dans l’enceinte de la ville, à l’emplacement de l’actuelle place des Droits-de-l’Homme. Cette altération de Dieu Ly Mire, Dieu-le-Médecin, au Moyen Age, aurait été donné à un ancien hôpital situé dans les parages.

Dieu-Lumière, boulevard intérieur.

Redénommé avenue Saint-Pol en 1887.

Dieu-Lumière, place [1887].

Ancienne porte Dieu-Lumière, qui prit le nom de place Dieu-Lumière en 1887. Débaptisée en 1925 pour devenir place des Droits-de-l’Homme.

Dieu-Lumière, porte.

A pris le nom de place Dieu-Lumière en 1887.

Dieu-Lumière, rue.

<= place Saint-Timothée, => place des Droits-de-l’Homme.

183 mètres de longueur.

Dijon, rue de [1930].

<= 2, rue de Lyon, => boulevard des Bouches-du-Rhône.

Voir place du Souvenir.

Dimanches, rue des.

Elle fut redénommée rue Favart-d’Herbigny en 1864.

À l’origine, les premières maisons y auraient été construites par de modestes ouvriers qui y sacrifiaient leur repos dominical. Elle portait encore ce nom en 1856, époque où elle était encore en construction.

Divry, rue Caporal-chef [1969].

<= 25, rue de Nice, => impasse vers le chemin de fer.

Nouvelle voie desservant la caserne des sapeurs-pompiers, qui était alors nouvelle.

(1928-1968). Victime du devoir. Né à Reims, 14, avenue du 132e, le 24 septembre 1928, y est décédé, 23, rue Verrier, le 30 décembre 1968. Roger Maurice Divry, entré au corps des sapeurs-pompiers de Reims en 1952, trouva la mort en service commandé en décembre 1968. Il épousa à Reims, en 1950, Ginette Jeannine Marceline Baudot et repose au Cimetière de l’Est.

18 juin 1940, avenue du [1969].

<= 8-10, boulevard du Chili, => 56, rue du Havre.

Ancien boulevard Bellevue. La demande de cette dénomination fut faite dès 1956, mais ne fut effective qu’en 1969.

En mémoire du jour où fut lancé par le général de Gaulle son appel historique aux Français.

19 mars 1962–Fin de la Guerre en Algérie, place du.

A été débaptisée le 6 juin 1983 à la demande d’une association d’anciens combattants d’Afrique du Nord. Cette date, en effet, était très controversée. Elle prit le nom de place des Combattants-d’A.F.N.

Dizi, rue Xavier [1934].

<= 44-46, rue de Sébastopol, => 47-49, rue du Chalet.

Nouvelle voie ouverte derrière l’ancien Hôpital militaire.

(1876-1933). Conseiller municipal. Né à Reims, 6, rue Traversière Saint-André, le 3 août 1876, y est mort, 1, rue Charlier, le 18 octobre 1933. Xavier Louis Dizi fut, avant la guerre, président de la Fédération des sociétés musicales de la Marne, de l’Aisne et de la Meuse. Depuis la guerre, Dizi, ancien débitant, entra au conseil municipal. Il épousa Marie Louise Maroy (1875-1968) et repose au Cimetière de l’Est.

Docks-Rémois, impasse des [2009].

<= rue Gaston-Boyer.

Docks-Rémois, rue des [1987].

<= rue Léon-Faucher, => rue Jean-Decoux [Bétheny].

278 mètres de longueur.

Anciens établissements Nord Est Alimentation.

Docq, rue Jean-Marie [1955].

<= 256-258, rue Paul-Vaillant-Couturier, => 16-18, rue Henri-Lecompte.

Nouvelle voie qui fut dénommée à la demande de la Société des Amis de Jean-Marie Docq.

(1877-1945). Syndicaliste militant. Né à Reims, 44, rue Fléchambault, le 1er novembre 1877, mort pour la France au camp de Neuengamme le 10 avril 1945. Jean-Marie Toussaint Docq, jeune ouvrier dans les usines d’apprêts et textiles de Reims, milita aussitôt dans les syndicats locaux. Secrétaire des syndicats confédérés de la Marne, il créa le journal La Marne ouvrière, organisa la jeunesse et la Bourse du Travail dont il fut le secrétaire. Conseiller municipal, président de la Fédération des caisses départementales d’assurances sociales du Nord-Est, il fut arrêté par la Gestapo le 7 mars 1944. Il épousa à Reims, en 1938, Yvonne Marguerite Liénard (1901-1982). On peut voir sur la sépulture à sa mémoire, au Cimetière de l’Est, son buste en bronze par le sculpteur rémois Paul Lefebvre. Celle-ci est fleurie par la Ville de Reims, le 30 août, pour l’anniversaire de la Libération de Reims. Il fut reconnu mort en déportation par arrêté du 27 mai 1988.

Dolet, passage Clovis [1967].

<= 219, rue Paul-Vaillant-Couturier, => 180-182, rue Saint-Thierry.

(1836-1916). Né à Roucy (Aisne) le 14 avril 1836, mort à Tinqueux, lieudit « Constantine », le 20 février 1916. Clovis Théophile Dolet, d’une famille de charcutiers et de bouchers, charcutier lui-même à Tinqueux en 1871, devint cultivateur à Reims, chemin des Trois-Fontaines, puis 188, rue Saint-Thierry. Il était propriétaire du terrain sur lequel fut créée cette voie privée. Il épousa Marie Aglaé Royer (1842-1934) et repose au Cimetière de l’Avenue de Laon.

Le passage aurait dû s’appeler Théophile Dolet et non Clovis. L’erreur est due à cette fâcheuse habitude de considérer le premier prénom comme devant être obligatoirement le prénom usuel.

Dolet, rue Étienne [1925].

<= 53, avenue Paul-Vaillant-Couturier, => rue Jean-Gutemberg [Tinqueux].

(1509-1546). Humaniste. Né à Orléans (Loiret) le 3 août 1509, mort à Paris le 3 août 1546. Etienne Dolet, imprimeur, à l’esprit libre, ami de Marot et de Rabelais, fut accusé d’hérésie et d’athéisme. Il fut pendu et brûlé.

Doloires, allée des [2006].

<= rue de la Bergerie, => impasse [Bezannes].

Voie du lotissement « La Bergerie ».

Dolomites, rue des [1966].

<= 4-6, rue de l’Adriatique, => 3-5, rue de la Méditerranée.

Dompmartin, allée Georges [1973].

<= rue Marie-Ognois, => passage vers route de Witry.

38 mètres de longueur.

(1886-1944). Résistant. Né à La Roche-sur-Foron (Haute-Savoie) le 19 octobre 1886, mort pour la France à Hamburg (Allemagne) le 23 septembre 1944. Marius Georges Dompmartin, entrepreneur de bâtiments à Reims, participa aux activités des mouvements de résistance de Reims. Il hébergea et ravitailla des parachutistes alliés, et fournit des cartes d’identité aux maquisards. Il fut arrêté par la Gestapo le 13 juin 1944, interné à Châlons-sur-Marne, puis déporté à Neuengamme le 15 juillet 1944. Il épousa Georgette Hélène Cannesson (1900-1986). Il fut reconnu mort en déportation par arrêté du 2 décembre 1988. Son épitaphe figure au Cimetière de l’Est.

Donatini, place Jean [1989].

<= avenue Général-Bonaparte, avenue d’Épernay => avenue du Maréchal-Juin.

(1941-1975). Victime du devoir. Né à Reims, 4, rue de Limoges, le 26 Avril 1941, mort à Paris 5e le 27 juin 1975. Jean Donatini entra dans la police en 1965. Après diverses mutations, il fut affecté à la direction de la Surveillance du Territoire à Paris. Il mourut en service commandé, sous les balles d’un terroriste. Jean Donatini fut cité à l’ordre de la Nation le 30 Juin 1975. Il épousa au Breuil (Marne), en 1966, Jocelyne Claude Moutardier et repose au Cimetière du Sud.

Dongois, rue Patrick [1987].

<= rue de la Bonne-Femme => rue Louis-Paul-Bocquet.

(1949-1985). Né à Reims, 57, rue du Mont-d’Arène, le 6 septembre 1949, y est décédé, 11, rue Alexis-Carrel, le 29 octobre 1985. Patrick Maurice Georges Dongois, caviste, travailla chez Pommery où il fut membre du Comité d’entreprise et du Comité d’hygiène et de sécurité. Il fut secrétaire du Comité des fêtes Roux-Barthou-Alexandre de Serbie, dès 1970 jusqu’à sa mort. Il fit partie du Comité central des fêtes en 1972 et créa, en 1979, le Club de pétanque de la Case Fayère. Célibataire, il repose au Cimetière du Sud.

Dor, rue François [1936].

<= 16-18, avenue d’Épernay, => avenue François-Mauriac.

Ancienne rue des Mesneux.

210 mètres de longueur.

(1867-1935). Conseiller municipal. Né à Metz le 30 septembre 1867, mort à Reims, 21, rue Condorcet, le 28 octobre 1935. François Dor, ayant opté pour la France, quitta sa ville natale à seize ans et vint se fixer à Reims. Charcutier rue Saint-Jacques, puis impasse Saint-Jacques, il fut président de son syndicat professionnel pendant quelques années. Conseiller municipal, administrateur de l’Office pour la prospérité de Reims, membre du Comité de la Foire-exposition, il épousa Mathilde Louis (1872-1950) et repose au Cimetière de l’Est.

Doret, rue Marcel.

<= allée Antoine-de-Saint-Exupéry, => impasse [Bétheny].

34 mètres de longueur.

(1896-1955). Aviateur. Né à Paris, mort à Venerque (Haute-Garonne). Marcel Doret, en compagnie de Le Brix et de Mesmin, s’attribua, en 1931, le record de distance en circuit fermé avec 10.372 km. Pendant de nombreuses années, il fit applaudir ses acrobaties aériennes dans les meetings.

Dorgelès, rue Roland [1974].

<= 48 bis-50, boulevard Charles-Arnould, => impasse vers C.E.S.

(1885-1973). Écrivain. Né à Amiens, mort à Paris le 18 mars 1973. Roland Lécavelé, dit Dorgelès, engagé volontaire pendant la guerre 1914-1918, devint célèbre, en 1919, grâce à son œuvre Les Croix de Bois, souvenirs de guerre vécus à Cauroy-lès-Hermonville. Des scènes du film, qui en fut tiré, furent tournées au fort de la Pompelle, d’autres dans les ruines de la verrerie de La Neuvillette. Membre de l’Académie Goncourt, il en fut le président. Il repose au Cimetière Saint-Vincent, de la butte Montmartre.

Dorigny, rue [avant 1875].

<= 101-103, rue Camille-Lenoir, => 72-76, rue du Champ-de-Mars.

188 mètres de longueur.

Claude Dorigny, chanoine de Notre-Dame de Reims, et son frère Charles Dorigny contribuèrent par des legs importants à la fondation de l’Hôpital général de 1631 à 1633. Philippe Dorigny fut lieutenant des habitants de 1715 à 1719, Pierre (1697-1774) historien, Antoine Jean-Baptiste Abraham (1732-1798) conseiller à la Cour des monnaies de Paris et auteur d’un Dictionnaire des origines ou époques des inventions, des découvertes, etc. publié de 1776 à 1778 en 6 volumes, et d’un abrégé de l’histoire du Théâtre Français.

Dorigny, rue Émile [1966].

<= place de la Folie, => rue de La-Neuvillette [Saint-Brice-Courcelles].

Ancienne rue de La Neuvillette, débaptisée en partie.

Émile Dorigny, jardinier-potager, fut maire de la commune de Saint-Brice-Courcelles de 1941 à 1944.

Dormans, route de.

<= avenue Gabriel-Péri, => vers Ormes et Pargny [Tinqueux].

Dorme, rue Sous-Lieutenant-René [2002].

<= boulevard Maurice-Hollande, => impasse.

Nouvelle rue dans la zone industrielle Farman-Pompelle.

(1894-1917). Aviateur. Né à Eix Abaucourt (Meuse) le 30 janvier 1894, tué au dessus de La Pompelle le 25 mai 1917. René Dorme fit partie de l’escadrille des Cigognes avec Guynemer en juin 1916. Nommé sous-lieutenant en 1917 il rejoignit son unité à La Malmaison (Aisne) et fut tué lors d’un vol avec Albert Louis Deullin (1890-1917), natif d’Épernay, au dessus du fort de La Pompelle. Il aurait été inhumé par les Allemands dans une tranchée près de la RN 44, mais son corps ne fut jamais retrouvé. Surnommé l’Inimitable, titulaire de 23 victoires, il fut chevalier de la Légion d’honneur, médaillé militaire et titulaire de la Croix de guerre. Une plaque commémorative, inaugurée en mai 2004, en présence de ses cousins Bernard et Pascal Dorme, lui rend hommage au fort de la Pompelle.

Dormoy, passage Marx [1952].

<= 96, avenue Nationale, => impasse vers le canal [La Neuvillette].

Lors du rattachement de La Neuvillette-lès-Reims à la ville de Reims, le 30 décembre 1970, la rue fut nouvellement dénommée officiellement passage Marx Dormoy – La Neuvillette.

(1888-1941). Ministre socialiste. Né à Montluçon le 1er août 1888, mort à Montélimar le 26 juillet 1941. Marx Dormoy, maire de Montluçon, sénateur socialiste, fut ministre de l’Intérieur sous le gouvernement du Front populaire de 1936. Il mourut assassiné et repose au Cimetière Saint-Paul à Montluçon.

Dormoy, rue Marx [1946].

<= 44-46, rue de Vesle, => 2, place Drouet-d’Erlon.

83 mètres de longueur.

Ancienne rue Saint-Jacques. Dans l’usage et en toute logique, les Rémois appellent toujours cette voie rue Saint-Jacques. Ce changement de nom fut imposé par le gouvernement en 1946.

Dorziat, allée Gabrielle [1981].

<= rue des Frères-Glorieux, => avenue du Champ-Paveau [Tinqueux].

Voie du lotissement du Champ-Paveau.

(1880-1979). Artiste dramatique. Née à Épernay, rue de la Rigole, le 25 janvier 1880, décédée à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), Woodshed, avenue du Bois-de-Boulogne, le 30 novembre 1979. Gabrielle Dorziat, pseudonyme de Marie Odile Léonie Gabrielle Sigrist, se produisit de nombreuses années au théâtre avant de devenir une vedette de cinéma après 1936. Elle fut la partenaire de Lucien Guitry et de Louis Jouvet, interpréta avec autorité Bourget, Bernstein, Giraudoux, Cocteau et joua dans plus de 70 films. Elle obtint, en 1949, le Prix féminin du cinéma de la meilleure interprète et tourna son dernier film, pour Jean-Claude Brialy, à 90 ans. Officier de la Légion d’honneur, Gabrielle Dorziat épousa au Caire, en 1925, le comte Michel de Zogheb († 1964), cousin du roi Fouad. Le théâtre d’Épernay porte aujourd’hui le nom de Gabrielle Dorziat. La comtesse de Zogheb repose à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).

Dostoïevski, rue Fédor [1981].

<= rue Richelieu, => rue Richelieu.

(1821-1881). Écrivain russe. Né à Moscou, Fedor Miklaïlovitch Dostoïevski, est mort à Saint-Pétersbourg le 28 mai 1881.

Douay, rue Abel [entre 1911 et 1913].

<= rue Curie, => rue Paul-Bert [Bétheny].

84 mètres de longueur.

Ancienne rue Traversière.

(1809-1870). Général. Né à Draguignan (Var) le 2 mars 1809, tué au combat à Wissembourg le 4 août 1870. Charles Abel Douay, général de division, grand-officier de la Légion d’honneur, fut le premier général français tué à l’ennemi pendant la campagne contre l’Allemagne. Son frère, Félix Douay (1816-1879), général de division, particpa également à la guerre franco-prussienne.

Doublié, place Amélie [1883].

<= 79-81, rue Docteur-Thomas, => 28-30, rue Victor-Rogelet.

50 x 30 mètres.

Cette charmante petite place possédait autrefois un kiosque à musique. Les familles Doublié et Doyen contribuèrent largement à l’amélioration du quartier en cédant gratuitement les terrains qui formaient en 1883 le sol de plusieurs voies publiques et en prêtant des fonds à taux réduit aux constructeurs.

(1836-1878). Bienfaitrice. Née à Bétheny le 4 janvier 1836, décédée à Reims, 5, rue Cotta, le 12 mai 1878. Marie Joséphine Amélie Doublié était la fille Joseph Doublié (1800-1873) qui lotit un grand nombre de terrains du faubourg de Laon et de Bétheny et favorisa l’essor du quartier en aidant les ouvriers à construire leur propre maison. Amélie Doublié fonda à ses frais, en 1873, rue du Champ-de-Mars, la première école ménagère de France, appelée École professionnelle et ménagère. Prise en charge par la municipalité elle fut transférée en 1880 rue des Boucheries, puis en 1910 dans l’ancien lycée de Jeunes filles, rue de I’Université. Elle comptait en 1914 plus de 200 élèves. Amélie Doublié épousa le docteur Octave Doyen et repose au Cimetière du Nord.

Doublié, rue (1894).

Cette rue de Bétheny fut redénommée rue Franklin entre 1911 et 1913.

Doumer, boulevard Paul [1932].

<= 99, boulevard Général-Leclerc, => 86, rue de Venise.

840 mètres de longueur.

Ancienne chaussée du Port, débaptisée le 27 mai 1932.

(1857-1932). Président de la République. Né à Aurillac (Cantal) le 22 mars 1857, mort assassiné à Paris 8e le 7 mai 1932. Joseph Athanase, dit Paul-Doumer vécut quelques années à Laon où il fut journaliste et adjoint au maire de Laon, rédacteur en chef du Courrier de l’Aisne et fondateur de la Tribune de l’Aisne. Franc-maçon depuis 1879, député de Château-Thierry en 1888, gouverneur général de l’Indochine de 1897 à 1902, député de l’Aisne de 1902 à 1910, sénateur de la Corse de 1912 à 1931, élu président de la République le 13 mai 1931, moins d’un an avant sa mort. Il épousa à Paris, en 1878, Blanche Marie Céline Richel (1859-1933). De ses cinq fils, trois furent tués pendant la guerre de 1914 et le quatrième mourut des suites de ses blessures. Paul-Doumer a rejoint ses 4 fils au Cimetière de Vaugirard.

Doumer, rue Paul [1933].

<= rue Pierre-Curie, => rue Paul-Langevin [Cormontreuil].

257 mètres de longueur.

Cette voie fut prolongée, en 1996, jusqu’à l’avenue François-Mitterrand.

Douvier, allée Claude [2010].

<= rue Maréchal-Galliéni, => impasse Fosse-Dienne.

12e Escadre-d’Aviation, rue de la [1968].

<= boulevard des Belges, rond-point Brimontel, => rue Jean-XXIII.

La 12e Escadre d’aviation est à l’origine de la création de la Base aérienne 112. Le 12e Régiment d’aviation de bombardement fut créé au cours de la Grande Guerre. Avec le retour de la paix, il s’installa à Neustadt, en Allemagne, puis il se scinda : ses deux premiers groupes, affectés à Reims, en 1928, y formèrent la base aérienne. La 12e Escadre d’aviation se couvrit de gloire, subissant de lourdes pertes durant l’été 1940 au cours de missions de sacrifice.

Doyen, rue Docteur [1932].

<= 60-60 bis, rue du Chalet, => 15-21, rue de Sfax.

Ancienne rue des Bouchers.

(1831-1895). Maire de Reims. Né à Reims le 25 mai 1831, y est décédé, 13, rue de Courcelles, le 10 juillet 1895. Octave Doyen, docteur en médecine depuis 1858, professeur à l’École de médecine, médecin de l’Hôtel-Dieu de 1860 à 1895, chevalier de la Légion d’honneur, conseiller municipal de 1868 à 1881, fut maire de Reims de 1881 à 1884. Il fonda avec son épouse, Amélie Doublié, l’École professionnelle et ménagère de jeunes filles en 1873. Ils reposent tous deux au Cimetière du Nord. Leur fils Eugène Louis Doyen, né à Reims le 16 décembre 1859, décédé à Paris le 21 novembre 1916, chirurgien à Reims puis à Paris, de réputation mondiale et homme politique, il inspira Marcel Proust dans À la Recherche du temps perdu, sous le nom de docteur Cotard. On lui doit de nombreux et très importants perfectionnements dans la technique opératoire. Franc-maçon, il fut considéré comme l’un des créateurs de la chirurgie moderne. Il épousa à Tagnon (Ardennes), en 1884, Lucie Drumel (1863-1938), puis à Paris en 1907 Andrée Laure Suzanne Marconnier. Eugène Doyen repose au Père-Lachaise, mais sa première épouse et ses enfants sont inhumés à Tagnon.

Doyen, rue Lucien [1970].

<= avenue du Président-Kennedy, => rue François-Legros.

(1899-1970). Conseiller municipal. Né à Jouarre (Seine-et-Marne) le 27 mars 1899, mort à Reims, 45, rue Cognacq-Jay, le 16 août 1970. Lucien Louis Doyen entra à la Compagnie générale des Assurances Rémoises dont il devint directeur. En 1958, il fut membre du Conseil d’administration du Lycée de garçons. Président du Tribunal de commerce de Reims de 1961 à 1970, il entra, en 1964, au Conseil d’administration du Bureau d’aide sociale et à ceux de l’École dentaire et de l’École supérieure de commerce. Il fut élu conseiller municipal en mars 1959 et en mars 1965. Chevalier de la Légion d’honneur, il épousa Cécile Léonie Michel et repose au Cimetière de l’Ouest.

Driant, rue Colonel [1961].

<= boulevard Foch, => boulevard Joffre.

La dénomination proposée dès 1916 fut ajournée, il fallut attendre 1961.

(1855-1916). Écrivain. Né à Neufchâtel-sur-Aisne (Aisne) le 11 septembre 1855, tué au Bois des Caures le 22 février 1916. Émile Auguste Cyprien Driant, fit ses études au Lycée de Reims de 1865 à 1875. Il devint député nationaliste de Nancy en 1910. Le colonel Driant épousa à Paris, à Saint-Pierre de Chaillot, en 1888, la fille cadette du général Boulanger, dont il fut officier d’ordonnance. Il fut tué à la tête de ses troupes au Bois des Caures, aux premières journées de la bataille de Verdun. Il est surtout connu pour ses ouvrages d’anticipation publiés sous le pseudonyme anagrammatique de Capitaine Danrit, tels que La Guerre de demain, La Guerre en ballon, La Guerre au XXe siècle, L’Invasion noire (1894), L’Invasion jaune (1898), qui l’on fait surnommer le Jules Verne militaire.

Droit, rue Gilberte-et-Jean [1971].

<= avenue Général-Eisenhower, => rue François-Legros.

(1897-1959). Adjointe au maire. Née à Paris 11ème le 18 octobre 1897, morte à Nevers (Nièvre) le 20 octobre 1959. Gilberte Alberte Marthe Picard, épouse de Jean Droit, entra le 19 octobre 1947 au Conseil municipal où elle siégea jusqu’au 15 mars 1959. Elle fut adjointe au maire de Reims du 10 novembre 1950 jusqu’au 15 avril 1957.

(1896-1945). Résistant. Né à Nancy le 23 décembre 1896, mort pour la France à Bergen-Belsen le 14 mars 1945. Jean Droit, époux de Gilberte Picard, de famille lorraine, vint à Reims, après son mariage, où il reprit une charge d’avoué près le Tribunal civil. Après le désastre de 1940, l’aîné de ses fils chercha à gagner Londres par l’Espagne. Arrêté par la Milice, il fut remis entre les mains de la Gestapo. Pendant ce temps, Jean Droit participa à des évasions de prisonniers et à l’hébergement d’aviateurs alliés tombés en territoire occupé. Il donna son adhésion au Front National quand la Gestapo, après avoir arrêté son fils aîné, décida d’arrêter le père au petit matin et en profita pour emmener le second de ses fils qui se trouvait là. Jean Droit mourut en déportation, au moment où fut libéré son camp, et un de ses fils ne reviendra pas non plus des camps de la mort. Il fut reconnu mort en déportation par arrêté du 13 février 1989. Une plaque sur leur belle maison

Droits-de-l’Enfant, square des [2010].

<= rue de Salzbourg.

Inauguré le 20 novembre 2009 à l’occasion du vingtième anniversaire des Droits de l’Enfant, avant la dénomination officielle intervenue début 2010.

Droits-de-l’Homme, place des [1925].

<= rue Albert-Thomas, rue Saint-Léonard, => boulevard Dieu-Lumière, avenue de Champagne.

110 x 40 mètres.

Ancienne place Dieu-Lumière.

Sous la Révolution, lorsque la ville de Reims fut divisée en huit sections, les anciens quartiers ouvriers et populaires de la ville haute, de Saint-Remi et de Saint-Nicaise, en formèrent deux, connues alors sous les dénominations de sections de Dieu-Lumière et de Fléchambault. En 1793, elles prirent les noms plus caractéristiques pour l’époque de sections des Droits de l’Homme et de la Montagne.

Dropsy, rue Professeur [1989].

<= rue Sully, => rue Frère-Arnould.

(1927-1986). Médecin. Né à Crugny (Marne) le 12 août 1927, décédé à Reims, 11, rue Alexis-Carrel, le 13 mai 1986. Gérard Eric Raphaël Dropsy fit ses études de médecine à Reims, il devint biologiste des Hôpitaux de Reims en 1960, maître de conférence et agrégé de bactériologie en 1962. Chef du service de bactériologie, virologie et immunologie du C.H.R. de Reims, il fut également titulaire d’une chaire à la Faculté de médecine de Reims, et pendant de nombreuses années président de la Commission médicale consultative. Chevalier de la Légion d’honneur, il fut titulaire de nombreuses autres décorations. Il épousa Jeanne Marie Liliane Arnoult et repose à Crugny.

Drouet-d’Erlon, place [1849].

<= rue Condorcet, rue de Thillois, => boulevard Foch, boulevard Général-Leclerc.

365 x 42 mètres.

Ancienne rue de la Couture.

(1765-1844). Né à Reims le 29 juillet 1765, mort à Paris le 25 janvier 1844. Jean-Baptiste Drouet, fils et petit-fils de charpentiers, lui-même serrurier, fut engagé volontaire en 1792. Il servit dans les armées de la Révolution et de l’Empire. Il devint officier, général, maréchal de France, comte d’Erlon. Puis exilé et condamné à mort par contumace, il fut gracié par Charles X lors de son sacre en 1825. Lors de son exil, il devint brasseur à Munich où il a laissé une importante descendance dans l’aristocratie allemande. Revenu en France, il fut nommé gouverneur général de l’Algérie en 1834. Ce n’est qu’en 1843 qu’il fut promu maréchal de France, et non d’Empire, quelques mois avant sa mort. Il demanda à être enterré au Cimetière du Nord à Reims. Il eut des obsèques grandioses. Une armée de tapissiers vint de Paris décorer la cathédrale avec les tentures qui servirent quelques mois auparavant, aux obsèques du fils de Louis-Philippe, à Notre-Dame de Paris. Sa statue, due au sculpteur Louis Rochet, fut érigée sur la place, à hauteur de la rue de Châtivesle, et inaugurée le 28 octobre 1849. Pour ne pas nuire à la perspective de la nouvelle fontaine Subé, elle fut transférée le 31 juillet 1903 à l’angle des boulevards Victor-Hugo et Henry-Vasnier.

Druart, rue Émile [1965].

<= 116-118, rue de Courcelles, => impasse vers Saint-Brice-Courcelles.

(1853-1924). Industriel. Né à Reims, 8, rue Noël, le 2 septembre 1853, décédé à Paris 16e le 27 juin 1924. Auguste Émile Druart, négociant et industriel, fut à l’origine de la création du Port-Sec Rémois et de l’entrepôt des Douanes. Fils d’Ernest Druart (1824-1902), négociant en matériaux de construction, il épousa à Reims, en 1885, Adèle Léonie Philippe (1862-1943), fille du négociant en épicerie de la rue de Vesle, Philippe-Verdun, dont sont issus René, Henri et Anne Druart (1892-1973) épouse d’André Pellot (1885-1965). Émile Druart repose au Cimetière du Nord.

Druart, square René-et-Henri [1997].

<= 23, rue Libergier, => 8, rue Hincmar.

Ce square, réalisé en 1991, ne fut dénommé officiellement qu’en 1997.

(1888-1961). Homme de lettres. Né à Reims, 37, chaussée du Port, le 29 septembre 1888, décédé à Reims, 40, cours Langlet, le 8 décembre 1961. René Marie Théophile Druart, négociant en matériaux de construction, fit partie des Amis du Vieux Reims dès la création de cette association en 1909. Il en fut successivement administrateur, conservateur et secrétaire général. Vice-président des Écrivains de Champagne, il publia plusieurs ouvrages et œuvres poétiques dont l’Épingleur de Haïkaï. Il épousa à Bordeaux, en 1923, Simonne Marie Dambiès (1896-1932).

(1902-1979). Homme de lettres. Né à Reims, 37, chaussée du Port, le 6 janvier 1902, décédé à Paris 14ème le 30 juillet 1979. Henri Gaston Ernest Druart, président honoraire de la Chambre de commerce de Reims et d’Épernay, chevalier de la Légion d’honneur, président de la Société des Amis du Vieux Reims de 1948 à 1975, épousa à Reims, en 1929, Françoise Marie Alice, dite France Hollande (1910-2001), fiIle de Maurice Hollande.

Tous deux très érudits, ils furent les animateurs de la revue Le Pampre, créée en 1922 par René Druart, publication à laquelle collabora Paul Fort. Ils reposent au Cimetière du Nord.

Du-Bellay, allée [1965].

<= 6, rue de Taissy, => passage vers l’allée Ronsard.

87 mètres de longueur

(1522-1560). Poète. Né à Liré, en Anjou, mort à Paris le 1er janvier 1560. Joachim du Bellay, collaborateur de Ronsard, rédigea le manifeste de la Pléiade.

Dubois, rue Théodore [1925].

<= 50-60, rue de Vesle, => 1, place Drouet-d’Erlon.

Cette rue, créée en 1925, forma la jonction entre la place d’Erlon et la rue des Capucins et ne fut ouverte au passage des voitures que le 21 novembre 1927.

(1837-1924). Compositeur. Né à Rosnay (Marne) le 24 avril 1837, décédé à Paris le 11 juin 1924. Théodore Dubois, fils d’un vannier, petit-fils d’un instituteur de village, s’éleva aux plus glorieuses destinées. Il eut pour premier maître Gustave Bazin. Grand prix de Rome en 1861, il fut maître de chapelle de Sainte-Clotilde à Paris, où il succéda à César Franck, puis à la Madeleine en 1868, avec Saint-Saëns au grand orgue. Il fut nommé professeur d’harmonie au Conservatoire de Paris en 1871 puis en devint le directeur en 1895 à la place de son maître Ambroise Thomas, de 1896 à 1905. Commandeur de la Légion d’honneur, il fut membre de l’Institut en 1894. Nous lui devons une Messe de Saint-Remi et le Baptême de Clovis, ode écrite en latin par le Pape Léon XIII et exécutée en 1899 dans la cathédrale de Reims. Il épousa en l’église de la Madeleine, en 1872, Jeanne Adrienne Duvinage, pianiste de grande valeur, fille de l’ancien chef d’orchestre du théâtre de la Renaissance.

Ducretet, rue Eugène [1973].

<= rue de Salzbourg, => rue des Frères-Montgolfier.

(1844-1915). Industriel. Né et mort à Paris. Eugène Ducretet est l’auteur du premier dispositif de T.S.F. en 1897.

Dufour, rue Édouard [1974].

<= rue Fernand-Cerveaux, => rue Serge-Kochman.

Cette voie qui se trouve à l’intérieur de l’enceinte du CHRU ne porte aucune plaque indicatrice.

(1851-1927). Conseiller municipal. Né à Rumigny (Ardennes) le 22 avril 1851, décédé à Reims, 168, rue du Barbâtre, le 20 décembre 1927. Édouard Dufour fonda à Reims en 1889 le Cercle républicain du 3e canton, dont il fut président en 1892, et présida la Société de la Libre pensée. Il fut conseiller municipal et administrateur des Hospices. Entrepreneur de peinture, rue Gambetta, il épousa Marguerite Céline Denis.

Dufy, rue Raoul [1974].

<= place Jean-Donatini, => rue Joliot-Curie.

(1877-1953). Peintre. Né au Havre 3 juin 1877, mort à Forcalquier le 23 mars 1953. Raoul Dufy repose à Nice.

Duguay-Trouin, rue [1966].

<= 186, rue La-Pérouse, => 74, boulevard des Phéniciens.

La rue fut dénommée rue René Duguay-Trouin en 1966, puis à nouveau en 1971, sous le nom de rue Duguay-Trouin, sans le prénom.

(1673-1736). Officier de marine. Né à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) le 10 juin 1673, mort à Paris le 27 septembre 1736. René Duguay-Trouin s’illustra pendant les guerres de Louis XIV. Chef d’escadre en 1715, il fut nommé en 1728 lieutenant-général des Armées navales de France. Inhumé en l’église Saint-Roch à Paris, ses restes furent transférés en 1973 en la Cathédrale Saint-Vincent à Saint-Malo par des élèves de l’École navale de Brest.

Duguay-Trouin, allée [1972].

<= rue Marceau, => impasse [Bétheny].

38 mètres de longueur.

Duhamel, allée Georges [1976].

<= 27-29, rue Prosper-Mérimée, => impasse.

(1884-1966). Écrivain. Né à Paris le 30 juin 1884, mort à Valmondois (Val-d’Oise) le 13 avril 1966. Georges Duhamel, chirurgien, membre de l’Académie française, fut l’oncle et le parrain de l’actrice de cinéma Blanchette Brunoy, veuve de l’acteur rémois Maurice Maillot (1906-1968). Il repose à Valmondois.

Dukas, rue Paul [1976].

<= rue Hector-Berlioz, => rue Antonio-Vivaldi.

(1865-1935). Compositeur. Né et mort à Paris. Paul Dukas repose au Père-Lachaise.

Dullin, allée Charles [1979].

<= rue Mazarin, => impasse.

127 mètres de longueur.

(1885-1949). Acteur et directeur de théâtre. Né à Yanne (Savoie), mort à Paris le 11 décembre 1949. Charles Dullin repose au cimetière de La Chapelle-sur-Crécy (Seine-et-Marne).

Dumas, rue Alexandre [1975].

<= rue George-Sand, => rue Georges-Bernanos.

(1802-1870). Romancier. Né à Villers-Cotterêts (Aisne) le 24 juillet 1802, mort à Puys, près de Dieppe, le 5 décembre 1870. Alexandre Dumas écrivit de son château de Monte-Cristo, à Saint-Germain-en-Laye, Le Chevalier de Maison-Rouge, dont le héros Alexandre Gonzze de Rougeville (1761-1814), devint rémois, par assignation à résidence, et fut inhumé au Cimetière du Nord après son exécution au Champ-de-Mars. Le Chevalier de Maison-Rouge sera aussi le premier film tiré de l’œuvre de Dumas, en 1913, par Albert Capellani, et le premier feuilleton historique télévisé, produit dans les années 60, et dans lequel Michel Le Royer incarnera le chevalier de Maison-Rouge. Citons encore La Reine Margot, film de Patrice Chéreau, produit en 1994, dont une scène, avec Virna Lisi dans le rôle de Catherine de Médicis, fut tournée à Reims dans la bibliothèque de l’ancien Collège des Jésuites. Alexandre Dumas repose, suivant ses volontés, à Villers-Cotterêts. Ses cendres doivent être prochainement transférées, en 2002, au Panthéon. Son fils naturel Alexandre (1824-1895), auteur de La Dame aux Camélias, est inhumé au Cimetière Montmartre sous un monument que sa veuve commanda à René de Saint-Marceaux. Mme Dumas était la voisine immédiate et la grande amie de Mme de Saint-Marceaux, qui habitait alors l’hôtel particulier voisin au 23 de l’avenue de Villiers.

Dumont, allée René [2006].

Dumont, square René [2006].

Dumont d’Urville, rue [1966].

<= 1, avenue Christophe-Colomb, => 43-45, rue La-Pérouse.

(1790-1842). Navigateur. Né à Condé-sur-Noireau le 23 mai 1790, mort accidentellement à Meudon le 8 mai 1842. Jules Sébastien César Dumont d’Urville découvrit la Terre Adélie, ainsi appelée d’après le prénom de sa femme. Il périt, avec celle-ci et son fils, dans la catastrophe du chemin de fer de Versailles qui fut la première grande catastrophe ferroviaire de l’Histoire. Dumont d’Urville repose au Cimetière Montparnasse.

Dunant, place Henri [1970].

<= rue Alfred-Vignau, => rue Lucien-Doyen.

(1828-1910). Philanthrope suisse. Né à Genève le 8 mai 1828, mort à Heiden, canton d’Appenzell, le 30 octobre 1910. Henri Dunant, fondateur de la Croix-Rouge en 1863, fut prix Nobel de la paix en 1901.

Dunkerque, impasse de [1958].

<= 58-62, rue de Dunkerque, => impasse vers le chemin de fer.

Desservant une rangée de petits logements individuels créés par l’Office public d’H.L.M., cette voie portait déjà le nom d’impasse de Dunkerque lorsqu’elle fut dénommée officiellement en 1958.

Dunkerque, rue de [1952].

<= 22, boulevard des Bouches-du-Rhône, => 25, avenue d’Épernay.

Dénommée officiellement en 1952 alors qu’elle était appelée ainsi depuis plusieurs années, son nom fut maintenu, bien que sur le plan primitif elle fut dénommée rue de Lisieux.

Dupin, allée Claudius [1974].

<= rue Lieutenant-colonel-Schock, => impasse.

71 mètres de longueur.

(1868-1934). Né à Lyon le 17 mars 1868, mort à Reims, 260, rue de Vesle, le 8 février 1934. Claudius Dupin vécut très longtemps à Reims où il fonda l’Harmonie Rémoise dont il devint le directeur. Directeur des Établissements Bergougnan, il épousa Marie Léontine Chabrot et repose au Cimetière de l’Ouest.

Dupuy, rue Sergent-Dominique [1986].

<= rue Sully, => croise le cours Marc-Wawrzyniak.

(1953-1984). Victime du devoir. Né à Reims, 99, rue des Capucins, le 19 février 1953, décédé à Cormicy, lieudit Sapigneul, le 13 juin 1984. Dominique Louis Raymond Dupuy, sapeur-pompier depuis 1977, venait d’obtenir son grade de sous-officier lorsqu’il fut victime de son devoir lors du sauvetage de trois adolescents prisonniers d’un puits dans les bois de Condé-sur-Suippe. Sportif accompli dans plusieurs disciplines et notamment en saut en hauteur, il fut instructeur d’entraînement physique des sapeurs-pompiers de Reims. Passionné de spéléologie et d’alpinisme, il fut également chargé d’encadrer les stages en site souterrain. Il épousa à Reims, en 1973, Brigitte Nicole Roberte Suzanne et repose au Cimetière de l’Ouest.

Duquénelle, rue [1886].

<= 8-10, rue Landouzy, => 51-53, rue Lesage.

260 mètres de longueur.

Ancienne rue François Demerlé. Elle fut prolongée jusqu’à l’avenue de Laon en 1925.

(1770-1835). Né à Reims le 1er août 1770, y est décédé le 16 octobre 1835. Jean-Baptiste Marie Duquénelle, médecin, chirurgien de l’armée de la Meuse, chirurgien-chef de l’Hôtel-Dieu où il succéda à Nicolas Noël, signala son savoir et son dévouement lors de l’encombrement des hôpitaux rémois en 1814 et 1815. Il était le fils du pharmacien du 34, rue de Vesle, officine où se succéderont trois générations de Duquénelle, et sera le beau-père du docteur Arthur Decès. Il épousa Jeanne Louise Hubert Tiercelet (1777-1837).

Cette rue rappelle aussi son neveu Nicolas Victor Duquénelle, né à Reims le 24 juin 1807, y est décédé, 14, rue de Talleyrand, le 21 décembre 1883, pharmacien, archéologue et numismate, bienfaiteur et organisateur du musée rétrospectif. C’est grâce à son heureuse intervention, jointe à celle de Victor Duruy, auprès de Prosper Mérimée, inspecteur des Monuments historiques, que fut évitée la destruction de l’arc de triomphe dit Porte de Mars. Il épousa Marguerite Antoinette Niverd (1810-1880). Les Duquénelle reposent au Cimetière du Nord.

Duquesne, rue [1966].

<= 1-3, rue Léon-Tixier, => 1, rue de Tourville.

(1610-1688). Marin célèbre. Né aux environs de Dieppe, mort à Paris le 2 février 1688. Abraham Duquesne, officier de marine, lieutenant-général des armées en mer. De tous les protestants français que frappa la révocation de l’Édit de Nantes, il fut le seul excepté.

Duroy-de-Bruignac, allée [1968].

<= 172-180, rue Saint-Thierry, => 7-9, passage Clovis-Dolet.

94 mètres de longueur

(1867-1962). Conseiller municipal. Né à Versailles le 12 juillet 1867, décédé à Reims, 9, rue Guillaume de Machault, le 13 mars 1962. Le baron Jean Félix Marie Joseph Duroy de Bruignac, ingénieur des arts et manufactures, fut conseiller municipal de Reims de 1912 à 1914, puis adjoint au maire de 1914 à 1919. Pris comme otage par les Allemands en 1914, il s’illustra par son courage et son dévouement. Cité à l’ordre de la Nation le 2 mai 1915 pour avoir collaboré d’une façon ininterrompue au fonctionnement des services municipaux durant l’occupation et le commencement des bombardements. Chevalier de la Légion d’honneur en 1917, il reçut le prix Montyon, en 1938, pour son ouvrage Sous les obus, Pour revivre. La grande Médaille d’honneur de vermeil de la Ville de Reims lui fut décernée en 1957. Il épousa à Reims, en 1898, Aline Marie Charlotte Rogelet (1876-1958) et repose au Cimetière du Sud.

Duruy, rue [1903].

<= 88-90, rue Émile-Zola, => 35-37, rue Paulin-Paris.

250 mètres de longueur.

Ancienne rue de Brimont.

(1811-1894). Historien. Né à Paris le 10 septembre 1811, y est décédé le 25 novembre 1894. Victor Duruy, après avoir débuté au collège Henri IV, à Paris, en 1833, succéda à Pierre Varin, comme professeur d’histoire au Collège royal de Reims, du 13 novembre 1838 au 16 janvier 1839. Inspecteur de l’Académie de Paris en 1861, ministre de l’Instruction publique de 1863 à 1869, il fut membre de l’Académie française en 1884. Il repose à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne). Il est le père du publiciste Albert Duruy (1844-1887) et de Georges Duruy (1853-...), historien et romancier.

Duruy, impasse [entre 1906 et 1911].

<= 5-7, rue Duruy.

Duterque, allée Robert [1971].

<= rue Gilberte-et-Jean-Droit, => rue Armande-Gandon.

(1907-1945). Résistant. Né à Huby-Saint-Leu (Pas-de-Calais) le 11 mars 1907, mort pour la France à Neuengamme 3 mai 1945. Robert Gaëtan Duterque, instituteur à l’école de garçons du boulevard des Belges, militant syndicaliste, adhéra dès le début de son activité au mouvement Libération-Nord, où, responsable militaire, il participa à de nombreuses missions. Militaire aux Forces françaises de l’intérieur, arrêté par la Gestapo en 1943, incarcéré à la maison d’arrêt de Châlons-sur-Marne, puis au camp de Royallieu à Compiègne, déporté en Allemagne, il succomba d’épuisement au moment où le camp de Neuengamme fut libéré par les troupes américaines. Il épousa Madeleine Yvonne Bihan (1907-1972) qui repose au Cimetière de l’Ouest.

Duvivier, place Julien [1981].

<= avenue Sarah-Bernhardt, => rue de la Croix-Cordier [Tinqueux].

Voie du lotissement du Champ-Paveau.

(1896-1967). Cinéaste. Né à Lille (Nord) le 8 octobre 1896, mort à Paris le 29 octobre 1967. Julien Duvivier fut acteur et régisseur de théâtre, puis réalisateur, producteur et scénariste. Il réalisa 67 films, dont 22 muets, de 1919 à 1967. Il repose dans l’ancien cimetière de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine).